Test – Windbound Switch : le souffle du rogue

Windbound

Appliquant les mécanismes et le design de The Legend of Zelda: Breath of The Wild, le titre australien Windbound introduit étonnamment des éléments de crafting et de rogue-like. Chronophage mais très perfectible.

Le titre de 5 Lives Studio nous emmène dans un monde mystique, vierge d’humanité à l’exception du vous-même. Deux modes d’aventure sont proposés d’entrée au joueur dans Windbound: un mode survie et un mode histoire. Dans le mode histoire, le joueur incarne Kara, une jeune aventurière tout le long de cinq chapitres. Au début de chacun d’eux, la jeune fille se réveille sur une île perdue au beau milieu de l’océan.

The Island

Premier réflexe de survie: trouver de quoi manger. Heureusement pour vous, l’île regorge de ressources comme des baies et champignons. Plus nourrissant, la viande sera cependant plus difficile à obtenir puisqu’il vous faudra chasser les bêtes sauvages. Pour cela, il vous faudra fabriquer votre arsenal de chasse: par exemple, une lance vous demandera de combiner un morceau de bois et de la pierre. Progressivement, viendront s’ajouter aussi un lance pierre et un arc qui vous permettront de vaincre les animaux les plus coriaces. Pour mieux les affronter, il ne faudra par hésiter à ruser en les affrontant durant leur sommeil lors des phases de nuit plutôt qu’en journée.

Il était un petit navire…

Après avoir trouvé le moyen de vous rassasier, il est temps d’accomplir votre quête: trouver trois nautiles, chacune situées au sommet d’une tour. Mais comment rallier les autres îles où se trouvent les tours ? En fabriquant un bateau à voile ! Après avoir crafté les ressources nécessaires, vous voilà capitaine de votre embarcation pour une longue virée en mer. Comme dans The Legend of Zelda : Wind Waker, on dirige son bateau en orientant la voile dans le sens du vent. Suivant que l’on baisse la voile ou l’élève en pleine voile, votre embarcation avancera plus ou moins vite. Le matériau (herbe, bois ou bambou) dans lequel il est fabriqué joue également sur son niveau de résistance aux dangers rencontrés en mer. Plus tard dans l’aventure, Kara aura aussi la possibilité de planer pour se rendre d’un point à un autre en hauteur.

Une soif d’aventure à bout de souffle

Une fois les reliques rassemblées, vous vous retrouvez devant un autel qui révèlera un pan d’une fresque. Au fil des chapitres achevés, Kara lèvera peu à peu le voile sur le mystère qui se cache sur ses origines. Cette cérémonie sera aussi l’occasion de se voir octroyer des améliorations supplémentaires à l’héroïne. On ne fera guère de mystère sur le fait que The Legend of Zelda : Breath of the Wild a servi d’inspiration aux créateurs de Windbound. Le graphisme haut en couleur transpire l’influence du titre de Nintendo, tout comme son ambiance mystique. On retiendra aussi un mode de combat similaire à la troisième personne, mais bien plus brouillon. Les affrontements manquent de précision, les bugs de collision sont légions et les esquives n’empêchent pas de grosses bêtes de vous coincer contre un gros rocher. Dans ces moments là, les mouvements chaotiques de caméra rendent ardues l’issue de vos combats.

Histoire d’un éternel recommencement

Techniquement, le titre offre des animations plutôt fluides sur Nintendo Switch, que ce soit en mode dock ou portable. La jouabilité est plutôt agréable bien qu’imprécise: cela occasionne par exemple des chutes mortelles durant des phases de plateformes. Rageant. On ajoutera une ergonomie pas toujours bien pensée sur la gestion des ressources et un manque de visibilité des icônes surtout sur l’écran de la Switch. Passé le troisième chapitre, les mécaniques de crafting sont acquises et le joueur rentre dans une forme de monotonie avec une quête sans rebondissement, même si l’aspect procédural des îles doit rendre l’expérience différente lors de chaque partie. Un subterfuge qui ne cache malheureusement pas la répétitivité de votre quête, surtout lorsque l’on doit recommencer à rechercher des ressources après chaque mort.

Et ce n’est pas le mode survie qui viendra changer cette impression : hormis le fait que la moindre mort est définitive cette fois et que la nature se montre encore plus hostile, les reproches sur la jouabilité demeurent les mêmes. A noter enfin que le titre souffre aussi de bugs de plantage, assez fâcheux: on espère que les développeurs penseront à corriger cela par des patchs bienvenues.

Windbound est actuellement disponible sur console Nintendo Switch.

VERDICT
6/10

JEU - Windbound Switch

Loin des ambitions de The Legend of Zelda: Breath of the Wild, Windbound aurait pu devenir une alternative intéressante avec ses quelques idées de crafting et ses séquence en mer grisantes. Malheureusement, le titre sonne trop creux et n’offre qu’une aventure éphémère et sans grand intérêt. Et en dépit d’une réalisation correcte, les soucis techniques et les imperfections de lancements rendent l’expérience mitigée. A défaut de pouvoir profiter d’un titre comme Genshin Impact, certains pourraient néanmoins profiter de l’aventure en attendant mieux…

On adore…

  • L’intégration d’éléments de crafting
  • Les graphismes plutôt réussies
  • Les phases en mer grisante
  • Fluide en dock ou en nomade
  • La génération procédurale des îles
  • intégralement dans notre belle langue de Molière

On déteste…

  • Répétitif après le troisième chapitre du mode Histoire
  • Une réalisation en demi-teinte: bugs de collision, caméras mal ajustées
  • Des combats imprécis avec des ennemis qui explosent votre jauge de vie à chaque chute
  • Un scénario sans intérêt

Test réalisé sur Nintendo Switch à partir d’une version dématérialisée fournie par le distributeur Koch Media

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