Critique Ciné – Nicky Larson : Angel Dust

Cinq ans après la sortie de Nicky Larson / City Hunter : Shinjuku Private Eyes et l’intermède live Niky Larson et le Parfum de Cupidon vu par Philippe Lachau, l’irrésistible Ryô Saeba est de retour dans un long métrage animé en deux parties. Nicky Larson : Angel Dust est la première de ce qui sera la conclusion des aventures de notre détective privé.

L’histoire : Nicky Larson (Ryô Saeba au Japon) est City Hunter, un détective privé opérant à Tokyo avec son énergique partenaire Laura. Un jour, une inconnue prénommée Angie fait appel à eux pour une demande étrangement simple : retrouver son chat ! Ils acceptent la mission Laura pour la généreuse récompense et Nicky pour les charmes d’Angie. En parallèle, Hélène, lieutenante de la police de Tokyo, enquête sur l’Angel Dust, une technologie mystérieuse qui transforme les soldats en surhommes mais attention, le trio des Cat’s Eye est aussi sur le coup ! Quel est le lien entre ces deux affaires ? Nicky Larson va se retrouver au cœur d’une bataille épique, qui l’amènera sur les traces de son propre passé.

Fan de longue date de la série animée  Nicky Larson / City Hunter du temps du Club Dorothée, je voue une véritable adoration envers le travail de Tsukasa Hôjo, tant pour ses œuvres variées que pour ses engagements marquant comme l’écologie, l’inclusion ou la communauté LGBT. En cela, Nicky Larson / Ryô Saeba n’est autre que la représentation de Tsukasa Hôjo lui-même. Son personnage a évolué tout au long de la carrière du dessinateur, dans le style et dans la dramaturgie des histoires. 

Nicky Larson : Angel Dust, première partie du final à la série City Hunter, aborde la conclusion des aventures de Ryô Saeba avec l’apparition d’un célèbre trio, héroïnes du premier succès de Tsukasa Hôjo : Cat’s Eyes. L’histoire se poursuit ensuite comme au début de chaque épisode de City Hunter : sa coéquipière Laura / Kaori découvre sur le tableau des petites annonces le message « XYZ », synonyme d’une requête auprès du City Hunter. C’est par ce biais que notre duo de choc fait la rencontre d’Angie, une femme mystérieuse dont le passé semble lié à celui de Nicky Larson.

Si la première demi-heure aborde l’histoire sur un ton léger ponctué par les sempiternelles pitreries du duo Ryô/Kaori, la suite se corse avec son lot de révélations pour replonger le spectateurs au coeur de la machination. Très vite, on comprend les raisons de la convoitise autour de l’Angel Dust, une drogue surpuissante et dangereuse qui transforme ceux qui l’absorbent en véritable arme de guerre. L’intrigue s’obscurcit à l’image du regard de notre héros, rattrapé par ce passé douloureux qu’il pensait avoir fui il y a longtemps. Cette première partie se conclut par un final spectaculaire dont la conclusion demeure ouverte.

La réalisation globale est fidèle à l’animé d’origine. Étrangement, le scénario inédit s’écarte, lui, de celui des derniers chapitres du manga papier, ce qui devrait susciter la curiosité des fans. Le fan service ne s’arrête d’ailleurs pas qu’aux Cat’s Eyes : le générique de ce film intitulé « Whatever comes » est interprété par le groupe j-pop TM NETWORK, connu pour le célèbre générique « Get Wild » de la série animé et que l’on retrouve à la fin du film.

Lupin The Third / Edgar le détective cambrioleur fait aussi une apparition éclair comme un vibrant hommage du prince de la cambriole; enfin, le doubleur français Vincent Ropion reste la voix attitrée de Nicky Larson pour notre plus grand bonheur. Un film pour les fans de la première heure de City Hunter, à découvrir en prélude du grand chapitre final !

Le film Nicky Larson / City hunter : Angel Dust sort le 24 janvier 2024 au cinéma.