Test – Like A Dragon Gaiden : The Man Who Erased His Name

Pour nous faire patienter avant l’arrivée de Like A Dragon : Infinite Wealth, Sega nous sort par magie Like A Dragon Gaiden, épilogue de la saga Yakuza.

Voilà presque vingt ans que le studio Ryu Ga Gotoku a enfanté de la série Yakuza et de son protagoniste phare, Kiryu Kazama. Six épisodes majeurs, une préquelle (Yakuza Zero) et un spin-of (Yakuza Ishin!) sont ainsi sortis entre 2005 et 2016 sur consoles de salon PS2 et PS3. Comme pour clôre ce chapitre en beauté, le studio japonais sort Like a Dragon Gaiden : The Man Who Erased His Name, un épisode de transition au chapitre Yakuza : Like A Dragon dont il hérite déjà du titre. Dans cet épilogue à la saga Yakuza, la légende Kazuma Kiryu reprend du service une dernière fois avant de passer définitivement (ou presque) le témoin au tonitruant Ichiban Kasuga.

Avis de recherche

En dépit de sa dénomination, Like a Dragon Gaiden: The Man Who Erased His Name conserve les mécanismes vus dans les opus Yakuza. Il s’agit toujours d’un jeu d’action/aventure à la troisième personne dans un monde ouvert avec un système de combat en temps réel. Le joueur y retrouve notre Dragon de Dojima qui s’est vu obliger de prendre un faux-nom, Joryu, pour disparaître. Exilé de tous, il est cependant rappelé par Kihei Hanawa du clan Daidoji pour une mission secrète en échange de la protection de son orphelinat Morning Glory. En réalité, il s’agissait d’une embuscade manigancée par l’alliance Omi. Notre ami Kiryu décide alors de se rendre à Sotenbori pour , une ville environ d’un tiers la taille de Kamurocho. Après un court passage par Yokohama (où les événements de Yakuza : Like A Dragon se passent en parallèle), c’est à Sotenbori que se déroule les principaux événements de cet épisode Gaiden.

A Yakuza Side Story

De par son statut d’épilogue, l’histoire de Like a Dragon Gaiden: The Man Who Erased His Name n’est pas aussi longue que celle des opus canons. De plus, je ne saurai que trop vous recommander d’avoir joué au préalable à Yakuza 6 : The Song of Life et à Yakuza : Like A Dragon pour en comprendre les références et les événements du scénario, le titre faisant le lien entre les deux comme indiqué au début de cet article. Et bien que l’environnement soit plus réduit dans Like a Dragon Gaiden: The Man Who Erased His Name, le monde du jeu regorge de choses à faire et à voir comme nous le verrons dans les paragraphes qui suivent. D’autant que d’autres activités attendent aussi le joueur dans une zone appelée Le Château, atteignable une fois les missions d’Akame (un fixer local qui aide les sans-abris) accomplies. Le système de mise à niveau et de progression nécessitent non seulement des yens mais aussi des points de faveur d’Akame comme monnaie d’échange. Pour faire monter la popularité de la jeune femme, Kiryu accumule des points Akame en accomplissant diverses tâches ou missions visibles sur la carte.

« Appelez-moi Joryu. Joryu Bond. »

Venons-en aux combats. On a droit ici à un choix de style simplifié par rapport à celui utilisé dans Yakuza 5 avec deux styles en tout : Yakuza et Agent. Le style Yakuza se base sur le système classique de coups percutant mais long à la détente, tandis que le style Agent est axé sur la vitesse et les gadgets. Naviguer entre les deux s’avère nécessaire contre certains boss difficiles. Les combats sont cependant un peu brouillons. Des décrochages de votre cible dans le feu de l’action se montrent gênants et les ennemis en profitent pour vous attaquer sans que vous puissiez réagir. Kiryu peut surtout invoquer des gadgets comme un fil de fer depuis sa montre-bracelet pour attacher ou lancer des ennemis tel Spiderman, faire exploser des bombes à cigarettes, envoyer des drones sur l’ennemi ou la fusée chaussure ! Il convient donc d’améliorer le style Agent par l’achat de nombreux gadgets supplémentaires pour en tirer profit au maximum. Visuellement parlant, chaque élément et environnement fourmillent de détails, le tout avec un incroyable rendu. Regarder les néons scintiller dans les flaques d’eau de la rue ou les effets de particules énergétiques de Kiryu envoyant un coup de pied volant est un régal pour les yeux. 

Comme un hyper-actif

Marque de fabrique de la franchise, Like a Dragon Gaiden: The Man Who Erased His Name regorge d’activités à foison comme autant de quêtes secondaires : collectionner des objets, prendre des photos, acheter des cadeaux parcours de golf, karaoké, piscine, course de voitures et fléchettes. A cela il faut ajouter les jeux d’argent (poker, blackjack, shogi et mahjong). Je ne peux pas omettre de parler de la possibilité de jouer à des tas de jeux vidéo dans les salles Sega Center et sur console Sega Mega Drive.

J’ai d’ailleurs été surpris de découvrir auquel je n’avais joué en salle d’arcade : Sega Racing Classic 2, autrement dit Daytona USA 2. Après recherche, j’ai découvert que c’était la toute première transposition sur console de salon du jeu d’origine : incroyable donc qu’une telle trouvaille se retrouve inclus à l’intérieur d’un autre jeu Sega ! L’autre moment incontournable est celui du temps passé dans le club d’hôtesses (avec des actrices filmées en prises de vues réelles et non plus en 3D, ce qui est assez bluffant) et de la zone du château appelée le Colisée, où s’enchainent des combats en arène.

Adieu ruelles de Sotenbori ! Bonjour plages de Hawaï !

Cerise sur le gâteau : une fois l’histoire bouclée, on débloque non pas une mais deux démos de Like A Dragon : Infinite Wealth en guise d’apéritif. La première fait immédiatement suite à Like a Dragon Gaiden: The Man Who Erased His Name avec des featurettes exclusives et la seconde est centrée sur des activités secondaires sur Honolulu.

Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et ce jeu aussi. Au fil des épisodes, le personnage de Kiryu a été pleinement développé et exploité. En tant que joueurs, nous le connaissons désormais intimement. Ceci est encore amplifié par le réalisme des personnages, la mise en scène et la qualité du doublage en japonais et en anglais. Il est temps pour Kiryu de s’offrir enfin une retraite méritée… avant de s’encanailler prochainement avec l’ami Kasuga du côté de Hawaï !

Like a Dragon Gaiden: The Man Who Erased His Name est actuellement disponible sur consoles PS4, PS5, Xbox One, Xbox Serie X|S et PC.

VERDICT
7/10

JEU - Like a Dragon Gaiden : The Man Who Erased His Name PS5

Tel un point final à l’histoire de Kazuma Kiryu, Like A Dragon Gaiden: The Man Who Erased His Name est un condensé des ingrédients qui ont fait le succès des jeux Yakuza. Cela se ressent avec une histoire plus courte et un peu plus en retrait que dans les précédents opus, au profit du large divertissement offert par les multiples activités. Les fans le savent : les forces vives du studio Ryu Ga Gotoku sont pleinement focalisées sur le prochain épisode Like A Dragon : Infinite Wealth qui s’annonce grandiose. C’est en ayant cela en tête que ce Like A Dragon Gaiden n’en est devient que plus appréciable pour patienter.

On adore…

  • Notre Dragon de Dojima : toujours aussi classe et percutant!
  • Un scénario qui sert de trait d’union avec les futures aventures d’Ichiban Kasuga
  • Des activités à foison
  • Des graphismes qui fourmillent de détails
  • Le jeu remarquable des acteurs
  • Un doublage japonais / anglais toujours aussi remarquable
  • La double démo Like A Dragon : Infinite Wealth

On déteste…

  • Les combats en temps réel un peu brouillon
  • Une histoire plus anecdotique et forcément plus courte qu dans les Yakuza habituels
  • Dire au revoir (temporaire) à notre attachant Kiryu…

Test réalisé sur Playstation 5 à partir d’une code dématérialisé du jeu envoyé par l’éditeur Sega Europe.

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