Test – Asterix & Obelix : Baffez-les Tous ! 2

Tremble César ! Les deux célèbres irréductibles gaulois viennent casser du romain une seconde fois avec Asterix & Obelix : Baffez-les Tous ! 2 sur consoles !

Je vous l’avoue : le premier Asterix & Obelix : Baffe-les Tous ! m’avez profondément déçu. Comme de nombreux fans des aventures de l’œuvre d’Albert Uderzo et André Goscinny, j’avais nourri l’espoir à l’époque de l’annonce du premier volet par l’éditeur Microïds, d’une adaptation fidèle à la BD au regard des premiers visuels dévoilés.

On retrouvait le studio français Mr Nutz Studio (à l’origine du mignon jeu de plateforme Mr Nutz sorti dans les années 90 sur Super Nintendo) promettant un respect du matériau d’origine. Au bout du compte, le résultat fût très mitigé. On avait d’un côté un graphisme (bien que terne) et une animation assez soigné et de l’autre une répétitivité et des défauts dans la jouabilité qui nuisaient au plaisir de jeu. Peut être suis-je trop vieux mais au fond de moi, je gardais en tête une seule adaptation vraiment réussie de la série : celle en arcade développé par Konami, Asterix sorti en 1992, que j’avais trouvé excellente.

Le retour des rois de la baffe

C’est donc avec une certaine appréhension empreint de scepticisme que j’ai découvert Asterix & Obelix : Baffez-les-Tous ! 2. Sitôt l’introduction passée, le titre ne s’embarrasse à proposer de multiples modes ou contenus annexes : il n’y en a tout simplement pas. A l’instar du jeu d’arcade mentionné plus haut, on rentre de suite dans le vif du jeu. Tout juste a-t-on droit de choisir entre Asterix et/ou Obelix, selon que l’on joue seul ou à deux en coopératif. Bien que le maniement des personnages se dévoile au fur et à mesure de sa progression, je regrette l’absence d’un écran de démarrage résumant les différents coups et particularités de nos deux gaulois.

Le goût de la rixte

Sans conteste, je trouve que l’univers d’Asterix & Obelix se prête davantage au genre beat-them-all 2D en comparaison au parti pris vue aérienne prise par le studio Osome avec Asterix & Obelix XXXL : Le Bélier d’Hibernie. La première demi-heure de jeu fatidique se révèle sans surprise : l’aventure mènera cette fois nos amis Asterix & Obelix depuis leur petit village d’Armorique à Lutèce jusqu’au pays glacial des Vikings. Dans l’ensemble, les graphismes et l’animation ont été revus à la hausse.

Le dessin est vraiment proche d’un animé et les couleurs sont éclatantes. Les environnements ont été davantage soignés et on prend vraiment plaisir à les contempler durant le jeu. Un travail fourni a été apporté sur les doublages en français, bien que les interprétations soient inégales par moment je trouve. Les dialogues sont eux assez drôles, bien dans l’esprit de la BD.

On retrouve d’ailleurs nombre de références à des personnages issus des différents albums : Goudurix (Le Grand Fossé), Lentix (La Serpe d’Or), Obsen (La Grande Traversée), et bien d’autres. Cela a le mérite de replonger les lecteurs dans la série pour retrouver les personnages présents dans ce volet vidéoludique.

Vous prendrez bien un peu de potion magique ?

Sur le plan de la jouabilité, on peut décider d’alterner entre Asterix et Obelix à loisirs. Bien que leurs coups soient différents, les combinaisons de touches demeurent similaires. On peut frapper, sauter et attraper ses adversaires. Des variantes existent également. On peut charger un coup de poing qui devient plus percutant. Les choppes particulièrement efficaces, peuvent dériver en lancées ou en baffes sur place.

Un mode furie est activable : votre gaulois occasionne plus de dommages temporairement. Honnêtement, l’impact n’est pas flagrant. Enfin, un coup ultime est déclenchable une fois sa barre d’énergie pleine, qui est assez joli à regarder. Le dynamisme des combats ponctués des onomatopées et des cris de détresse des romains renforcent l’ambiance granguignolesque des parties.

« Non mÔssieur ! Je ne suis pas ASSEZ grÔs ! »

Au rang des reproches majeurs, on retrouve l’absence de possibilités d’amélioration de son personnage tout du long. En dépit d’une taille de niveau correct, le jeu est assez court et vous viendrez à bout de l’ensemble des chapitres le temps en quelques heures. J’ai déploré que les propositions de chemins alternatifs n’aboutissent à des chapitres annexes, qui aurait cassé la linéarité dans Asterix & Obelix : Baffez-les Tous ! 2. Aussi, la choppe d’Asterix lorsqu’il se sert de son adversaire tel un lasso est totalement abusive quelque soit le mode de difficulté choisi : il devient alors très facile de venir à bout de ses adversaires par cette technique de balayage.

Enfin, je trouve navrant l’inexistence de contenus donnant l’envie de revenir y jouer une fois l’aventure bouclée. L’absence d’une galerie des personnages ou d’une encyclopédie pour connaître leur provenance font ici cruellement défaut. J’aurai aimé voir quelques jeux bonus. Des fins alternatives et des séquences animées n’auraient pas été de trop non plus.

Pourquoi ne pas avoir été plus ambitieux avec des clins d’œil à d’autres séries des auteurs (Oumpah-Pah le peau rouge) ou même l’apparition des auteurs en caricature ? Un hommage plus appuyé envers la série aurait été appréciable comme la mise en place d’un plan transmedia autour du dernier album d’Asterix & Obelix : L’Iris Blanc sorti en librairie sur la même période. Bref, le joueur a le droit ici au minimum syndical et c’est vraiment dommage !

Asterix & Obelix : Baffez-les Tous ! 2 est actuellement disponible sur consoles Nintendo Switch, PS4, PS5, Xbox Serie X|S et PC.