TEST – Gravity Rush PSVita

Plus de quatre mois après la sortie de la Playstation Vita en France, c’est le temps d’attente qu’il aura fallu avant de voir arriver le dernier petit bijou issu du studio SCE Japan Studio. Un studio qui regroupe sous une même bannière plusieurs équipes talentueuses et d’où sont issus les Ape Escape, Siren mais aussi les délirants Locoroco, Ecochrome, Patapon sans oublier les ICO et Shadow Colossus. L’attente était donc grande face à cette nouvelle IP venu de nulle part qui avait la lourde charge de devenir l’ambassadrice de la dernière console portable de Sony.


Si Gravity Daze fût rebaptisé chez nous en Gravity Rush, c’est sans doute pour marquer davantage les esprits sur les capacités de vitesse de son personnage principal. Et c’est justement l’impression première qui se dégage du jeu dès les premières images aperçus au moment de l’annonce de son arrivée sur PSVita. Gravity Rush vous mettra dans la peau de Kat, une jeune gravitéenne qui a la particularité de pouvoir inverser la gravité momentanément et de se mouvoir ainsi dans les airs. Ce pouvoir, elle le doit à un mystérieux chat noir qui la suivra durant toute l’aventure. Comme perdue dans la cité urbaine d’Hekseville, Kat va tenter de se faire une place auprès des habitants de la ville, les protégeant de l’invasion maléfique des monstres venu de l’au-delà, les Névis. Le périple de la jeune fille sera semé d’embûches et de dangers multiples mais gagnera aussi en belles rencontres et amitiés.

I. Newton: « UNE HISTOIRE DE pomme… »

La principale originalité de Gravity Rush repose en grande partie sur sa jouabilité totalement unique: baser l’ensemble des capacités (déplacement, attaque, pouvoirs spéciaux) autour de la gravité transcende totalement la vision habituel du jeu d’action. Tout au long du jeu, le joueur verra évoluer les capacités de Kat à se déplacer (à pied puis dans les airs et enfin en surfant) à différents degrés, puis à combattre. Des aptitudes qui évolueront en fonction de l’expérience acquise mais également des défis et quêtes annexes achevées. En tout, ce sont six territoires plus trois mondes cachés qui vous attendent pour un total de 8-10 heures de jeu en moyenne.

ChaT-pristi !

L’aventure principale se boucle ainsi assez rapidement et ne vous demandera que peu d’efforts. Par contre, les défis sont assez relevés dès lors que vous souhaiterez obtenir toutes les médailles d’or. Il m’est arrivé à maintes reprises de manquer un objectif pour une poignée de seconde à cause d’un obstacle qui vous retient de manière malencontreuse dans votre course par exemple. Les Névis sont par moment particulièrement coriaces, surtout lorsqu’ils vous envoient des salves de projectiles en discontinu, celles-ci vous arrêtant net dans votre élan. Seule la persévérance et l’apprentissage par l’échec vous permettront d’en venir à bout. Le titre recèle de trésors d’ingéniosité de contrôle pour le joueur, exploitant pleinement les fonctions gyroscopiques et tactiles de la PSVita, et vous pousse à vous acharner. Un principe assez old school et très bien intégré ici grâce à un mode de progression savamment dosé.

un jeu Renversant

Parlons à présent de la réalisation, qui est sans doute l’une des grandes réussites du titre. Honnêtement, on a beau savoir que le jeu figure dans les titres de lancement de la jeune PSVita, je reste béat d’admiration devant la qualité des graphismes et des animations, tout droits sorti d’un dessin animé. Si l’ensemble du jeu se veut résolument typé anime japonais à commencer par le design de l’héroïne, de petites vignettes façon BD agrémentent la narration de fort belle manière, laissant au joueur feuilleter les pages comme dans un album. Un hommage détonnant à la BD européenne et notamment au regretté Moëbius, clairement revendiqués par les développeurs du jeu. On a vu pire comme hommage ! Que dire également de la bande son qui mêle avec justesse grandes envolées orchestrales, moments jazzy et techno pop. C’est un véritable plaisir tant pour nos oreilles que pour nos yeux !

ALORS Chat, J’ADORE !

Un dernier mot enfin à propos des DLC. Proposés au nombre de trois (Forces Spéciales, Domestique, Espionnage) et sortis peu après la commercialisation du jeu, chacun d’entre eux donnera lieu à deux missions annexes, deux défis et un costume inédit. Autant être clair: aucun d’entre eux ne fait réellement avance la trame principale. Dans Mission Forces Spéciales, vous intégrerez l’armée d’Hekseville et devraient protéger les habitants des Névis. Dans Mission Domestique, vous serez engagée comme femme à tout faire par une étrange vieille dame, qui vous demandera des services aussi inintéressant qu’un déménagement de meubles ou aller chercher son dessert préféré… avant de résoudre une étrange disparition. Enfin, dans Mission Espionnage, vous ferez la connaissance d’une bande de rebelles se faisant appelés les Lapents qui vous défieront dans des courses de vitesses. S’il vous fallait faire un choix au niveau des DLC, chacun proposé au tarif de 3,49€ tout de même, seul le Missions forces Spéciales vaut vraiment le coup en toute franchise car il se montre le plus ardu et le plus digne d’intérêt bien que non indispensable. Les autres mériteront votre attention plutôt pour les défis proposés et encore. Mais bon, que ne ferait-on pas pour reste en compagnie de Kat et de son univers attachant ?

Il n’y a pas de mot pour décrire l’expérience procuré par Gravity Rush qui figure sans conteste comme la plus belle surprise de l’année. Magnifique, frais, onirique: le titre m’a totalement subjugué dans tous ses compartiments. Une véritable réussite qui en fait un passage obligé pour tout joueur qui se doit. S’il ne fallait qu’un seul jeu pour vous convaincre du bien fondé de l’acquisition d’ une Playstation Vita, c’est bien celui-ci ! Une réussite totale qui n’a finalement qu’un seul défaut: celui de se finir bien trop vite. Vite vite, messieurs de chez Sony Japan, une suite !

Gravity Rush est disponible exclusivement sur console Playstation Vita.

Note :

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