Test – Sakura Wars PS4 : Kamiyama et ses Drôles de dames

Sakura Wars

Vingt-quatre ans après le premier Sakura Wars sorti sur Sega Saturn, Sega se décide non seulement à redonner un nouveau souffle à la série mais aussi à la sortir hors du Japon. Mieux vaut tard que jamais !

Plongé dans un Tokyo des années 40, le joueur incarne Seijuro Kamiyama, un jeune capitaine de la flotte navale japonaise. Le jeu débute alors qu’une nouvelle mission est confiée à Seijuro: redonner ses lettres de noblesse à la Brigade des Fleurs. Mais à son arrivée au Théâtre Impériale de Tokyo où il a rendez-vous avec la célèbre capitaine Sumire Kanzaki, l’homme déchante bien vite en découvrant qu’il se retrouve à la tête d’une troupe musicale !

En réalité, il s’agit d’une couverture secrète puisque ses acteurs sont en réalité les combattantes de la nouvelle Brigade des Fleurs: la bonne vivante Hatsuho Shinonome, la ninja surdouée Azami Mochizuki, la littéraire Clarissa Snowflake et l’actrice talentueuse Anastasia Palma. A sa grande surprise, Seijuro y retrouve aussi son amour d’enfance, Sakura Asamiya, dont les traits rappellent une autre Sakura: Sakura Shinguji, héroïne des premiers volets de Sakura Wars. Grâce à leurs armures de combat appelées Mugen, les jeunes femmes tentent de protéger Tokyo de la menace extérieure.

Tokyo Hôtel

Dans Sakura Wars, le joueur se voit attribuer deux missions majeures: celle d’accroître la réputation du Théâtre Impériale et celle de remporter les Olympiades des Brigades qui voient s’affronter les meilleures Brigades du monde. Le titre se décompose ainsi en deux phases: une phase d’exploration et une phase d’action / combat.

La phase d’exploration se résume principalement à interroger les PNJ et à faire avancer vos affinités avec chaque membres de la Brigade des Fleurs, en jouant de votre séduction ou de votre stature.

En phase action, on enfile son armure pour dégommer des ennemis en masse d’arène en arène. Les combats se déroulant en duo, on pourra alterner entre deux armures Mugen: chacune bénéficie d’aptitudes propres et d’une attaque spéciale déclenchable sous certaines conditions.

Sakura Wars : The Animation

Bien que la trame principale s’inscrit dans la suite chronologique des épisodes précédents, on sent que Sega a voulu ici repartir de zéro en relançant la série. Ce nouvel épisode délaisse ainsi le chara-designer historique de la série, Kôsuke Fujishima (Ah My Godess !), pour un autre auteur de manga: Tite Kubo connu pour sa série Bleach. Le résultat est loin d’être déplaisant bien que j’avoue garder ma préférence pour le style Fujishima.

La réalisation navigue quant à elle entre deux eaux. Ainsi, la qualité de la modélisation des protagonistes et de leur animation se révèlent digne d’un animé. A tel point que chaque chapitre donne lieu à un générique et même à un cliffhanger comme dans un épisode d’animé. A l’inverse, les environnements sont assez quelconques et manquent de détails, surtout dans les arènes de combats.

C’est l’attaque tic-tic-tac !

Et c’est bien là que le mât blesse. On dit ici adieu au système Tactical-RPG des précédents Sakura Wars pour du hack’n slash assez tiède. Les ennemis se montrent peu variés et opposent peu de résistances globalement. Les affrontements sont brouillons et on a souvent l’impression de frapper dans le vide. On pestera plutôt sur la maniabilité des Mugen. Assez lourds à manœuvrer, il est fréquent de tomber entre deux plateformes à cause d’imprécisions liées à la 3D ou à l’orientation automatique de la caméra, pas toujours bien placée.

Malgré ces imperfections, je me suis laissé happé par l’histoire, l’humour omniprésent, donnant lieu à des quiproquos amusants, et ses personnages attachants et charismatiques. Impossible de rester insensible aux multiples références cachés aux précédents Sakura Wars lorsqu’on les a connus, à commencer par son thème principale magnifiquement ré-orchestré. J’ai beaucoup apprécié le doublage généreux japonais de tous les protagonistes et la localisation en français des sous-titres.

Le système LIPS, une manière d’interpréter vos émotions à vos interlocuteurs, se révèle aussi intéressant mais trop peu exploité. Assez long, le mode Histoire est long d’une quinzaine de chapitres pour un total de 25-30 heures de jeu, quêtes annexes incluses. Suivant l’issue de vos rencards, vous aurez également droit à une fin animée différente pour relancer l’aventure en mode +.

On s’amusera aussi avec Koi Koi Wars, un jeu authentique de cartes Hanafuda face à de nombreux adversaires ardus, d’autant que la maîtrise s’avère complexe. Et pour ceux qui lui préféreront les combats, ils pourront opter pour le mode survival assez conséquent.

Enfin, ceux qui voudront poursuivre les aventures de la Brigade des Fleurs pourront le faire en visionnant la série animée éponyme Sakura Wars The Animation disponible en VOSTF sur la chaîne d’animation Wakanim.

Sakura Wars est actuellement disponible sur console PS4.

VERDICT
7/10

JEU - Sakura Wars PS4

Quel bonheur de faire la connaissance enfin de la Brigade des Fleurs dans notre belle langue de Molière ! On ne peut que se réjouir que de découvrir la série en Occident. Certes, ce reboot laisse des regrets profonds sur son système de combat remanié pour se montrer plus accessible, mais qui se révèle trop brouillon dans l’action et avec une réalisation en demi-teinte de ces phases. A l’inverse, il y a des motifs de satisfaction comme le chara design réussi des personnages et l’ambiance qui se dégage de ce « Shin » Sakura Wars. Il ne reste plus qu’à espérer que Sega daigne un jour localiser les précédents Sakura Wars en les ressortant sous la forme d’une compilation.

On adore…

  • L’ambiance « animé japonais » réussie
  • Les personnages vraiment attachants (bien que gnagnan…)
  • Les références multiples aux autres Sakura Wars
  • Le thème réorchestrée de Sakura Wars: on ne s’en passe pas !
  • La durée de vie conséquente
  • Enfin en français !

On déteste…

  • Les combats brouillons et répétitifs
  • Certains environnements peu inspirés et peu détaillés 
  • Beaucoup de blabla par moment
  • On tourne en rond une fois passée la première moitié du jeu 

Test réalisé sur PS4 Pro à partir d’une version physique fournie par le distributeur Koch Media

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