Test – Mario Strikers : Battle League Football : les saigneurs du ballon rond

Sorti en 2005, Mario Smash Football envoyait Mario et ses compères sur les stades de foot pour la première fois. Après une version Wii qui est restée dans les annales du jeu vidéo, c’est avec bonheur que la franchise refait surface sur Nintendo Switch avec Mario Strikers : Battle League Football.

Aaah ! Mario Strikers Charged Football ! Que de temps passé sur cette itération footballistique de Mario & co sur Wii. Outre l’improbabilité de voir Mario chausser des crampons, l’originalité du titre reposait sur sa jouabilité hors-norme. S’il fallait le décrire, il faut imaginer un croisement curieux entre FIFA Street et Mariokart. Une fois le cocktail agité, on se retrouve devant un titre à la prise en main instantanée, hyper fun et profondément arcade. A l’origine de la série, le studio Next Level Games a surtout eu le culot d’imposer une direction artistique agressive, à contre-courant total de l’univers féérique de Mario. Un véritable tour de force face à l’ultra-conservatisme de Nintendo : une insubordination qu’on pensait fatale à la série. Faisant l’impasse sur la Wii U, c’est finalement sur Nintendo Switch que la franchise signe son grand retour avec Mario Strikers: Battle League Football, quinze ans plus tard !

Kick-Off !

La première chose qui frappe au démarrage du jeu lorsque l’on connaît les précédents opus, c’est le faible nombre de modes de jeux disponibles. Jeu en local, jeu en ligne, entraînement et… ben, c’est à peu près tout ! Pas de mode défis, d’histoire ou même de galerie. Une première déception qui devrait normalement se résorber avec le temps: l’éditeur Nintendo a d’ores et déjà annoncé l’arrivée prochaine de DLC avec des personnages supplémentaires et probablement des modes inédits.

Il n’empêche qu’on ne peut qu’être frustré face au sentiment de se retrouver sur un titre incomplet. Certes, deux championnats composés de six coupes sont bien disponibles: un championnat de mise en jambe et un championnat Galactique qui se montre beaucoup plus corsée. Très vite, ce sont les modes en ligne qui prendront le dessus en amical, en solo ou à plusieurs. A noter qu’il est possible de rassembler en local jusqu’à 8 joueurs avec 4 Switchs: une configuration luxueuse pour des soirées assurément très animées.

Sensible Soccer

Fort heureusement, une fois la partie lancée, on retrouve avec bonheur cette prise en main immédiate dans Mario Strikers : Battle League Football. Malgré tout, le mode Entraînement s’avère un passage obligé pour appréhender les nouveautés apportés au gameplay de base. Le titre introduit des subtilités inédites, apportant plus de profondeur de jeu comme la possibilité d’annuler des frappes ou de cibler précisément sa frappe de ballon. A la manière d’un Smash Bros, l’approche de ce nouveau volet s’avère bien plus technique qu’il ne le laisse transparaître au premier abord. La panoplie de coups vaut la peine de s’y investir pour en maîtriser l’essence. Il est juste étrange de ne jamais avoir la possibilité de contrôler le gardien de but quand l’IA, certes plutôt robuste la plupart du temps, peut être mise en défaut par moment.

Mario Rug Football

Autre nouveauté : la possibilité de personnaliser la tenue des joueurs. A la manière de Mariokart là aussi, la combinaison des armures influe sur les caractéristiques du footballeur. La clé d’une bonne équipe consiste alors à spécialiser chaque poste selon son style de jeu et des points forts de chaque joueur. Une alternative intéressante pour combler l’absence de schémas de jeu pour gérer son équipe. Il faut également noter la volonté délibérée des développeurs de concentrer l’espace de jeu pour dynamiser les parties. Pour cela, Next Level Games a intégré un système de demi-terrains. Cette configuration oblige ainsi le joueur à effectuer des frappes uniquement lorsqu’il se trouve dans la moitié du camp adverse. Le côté positif est qu’il encourage le jeu offensif, l’attaquant laissant alors forcément des ouvertures. Le côté négatif de de ce système est que le jeu devient rapidement brouillon et on les peine à suivre le cours de l’action sur le terrain, surtout lorsque les passes s’enchaînent rapidement.

« Shoootooo ! »

Techniquement, le titre est plutôt agréable à regarder même si l’on a vu mieux sur Switch. Mario Strikers : Battle League Football se montre dans l’ensemble fluide dans le feu de l’action. Enfin presque puisqu’on déplore tout de même quelques chutes du taux de rafraîchissement quand l’action est concentrée sur une partie du terrain. Ce qui n’est pas le cas des cinématiques lors du déclenchement des Hyper-Frappes.

Toute en style cell-shiadée, la mise en scène de ces tirs sauce Shaolin Soccer flatte la rétine lors des premières parties. La répétition des matchs les rend superflues à la longue, d’autant qu’il est pour l’heure impossible de les zapper d’une simple pression. Dommage. Espérons que le studio corrigera ces quelques imperfections d’ergonomie lors des prochaines mises à jour du jeu.

VERDICT
6/10

JEU - Mario Strikers : Battle League Football SWITCH

Sans crier gare, Mario Strikers fait un retour gagnant avec cette version Battle League. Bien que le système de jeu conserve les basiques de Mario Strikers: Charged Football, les développeurs ont su apporter plus de profondeur et de dynamisme au jeu. Cela donne des matchs plutôt équilibrés et où rien ne semble jouer d’avance. Quel dommage que le lancement du titre se fasse avec si peu de modes de jeu, de stades et de personnages (10) ! Vivement l’arrivée des DLC qu’on espère gratuits pour enrichir un titre solide en substance !

On adore…

  • Le retour de Mario Strikers !
  • Le style graphique toujours aussi « bad guy »
  • Un gameplay plus riche avec une bonne marge de progession
  • Le dynamisme des matchs
  • Un championnat Galactique à la difficulté bien corsée

On déteste…

  • Deux modes de jeu… seulement !
  • Dix joueurs… seulement !
  • Pas possible de zapper les cinématiques des hyper-frappes
  • Ca manque de contenu
  • Pas de possibilité de contrôler le gardien

Test réalisé sur Nintendo Switch à partir d’une version dématérialisée envoyée par l’éditeur Nintendo France.

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