Test – Sonic Superstars : la communauté de l’anneau d’or selon Sega

Après un réjouissant Sonic Frontiers, le hérisson bleu revient à la classique 2D dans une aventure inédite. Sonic Superstars, c’est la réunion magnifiée des univers Sonic sauce années 90 : à déguster seul ou entre amis !

Notre bon vieux Sonic revient de loin. Sa traversée du désert aura duré plus de quinze ans, durant laquelle l’échidné s’use dans des titres alternant parfois le bon (Sonic Colors), souvent le moyen et même le très mauvais (Sonic Unleashed). C’est avec Sonic Mania et le retour à la 2D d’antan qui avait fait son succès qu’une lueur d’espoir réapparut chez les fans du hérisson bleu. Revigoré, la mascotte de Sega lorgna même du côté d’Hollywood : deux films et un carton à chaque fois au box-office. C’est sur le terrain de l’open world que l’hérisson bleu s’essaye ensuite pour la première fois. Bien que perfectible, cette première incursion avec Sonic Frontiers se montre convaincante à en juger l’accueil des joueurs.

Ré-génération Sonic

C’est non sans surprise que les fans apprenaient l’existence de Sonic Superstars à quelques jours de la saison estivale. Sorti par magie de l’escarcelle de l’éditeur japonais, les premières minutes de gameplay marquaient les esprits par ses graphismes 2D en haute définition mais surtout par son orientation multijoueurs ! Les plus observateurs retiendront sa date de sortie : le 17 octobre 2023. Soit trois petits jours avant la sortie du blockbuster de Nintendo, Super Mario Bros Wonder ! Avec une telle affiche, comment ne pas se souvenir de la guerre Nintendo VS Sega qui sévissait dans les années 90. Une époque où chacun y allait de son « Sonic The Hedgehog, c’est le plus rapide et le plus classe » pour les uns, et de son « Super Mario, c’est la référence inégalée des jeux de plateforme » pour les autres.

Sonic & Friends

Prenant le contre-pied de Sonic Frontiers, Sonic Superstars revient sur les fondamentaux de la série à ses débuts. Exit l’open-world : nous revoici dans de la bonne vieille 2D ou plutôt de la 2.5D car le titre innove en jouant sur les arrières-plans. En plus d’être chatoyant, l’effet de profondeur est saisissant lorsque nos personnages passent d’un plan à l’autre. Pour le reste, Sonic Superstars conserve son aspect linéaire, avec des niveaux entrecoupés et son boss de fin de stage. Ce que son nom ne dit pas, c’est qu’il propose un véritable mode histoire en solo en plus des modes multijoueurs. Si bien, qu’on pourrait l’affubler d’un Sonic 4 (le véritable celui-ci) tant il se montre dans la continuité de ses pères des années 90.

Au départ du jeu, vous aurez le choix entre Sonic bien sûr et ses compères Tails, Knuckles et Amy. Chacun dispose d’aptitudes propres permettant d’appréhender les niveaux de différentes manières. Sonic privilégiera la vitesse; Tails l’exploration dans des recoins perchés; Knucles la force et les parois à escalader. Quant à Amy, elle se destinera aux plus jeunes joueurs, profitant de son double saut et une portée de ses attaques plus étendue.

Sonic tout est si beau !

A l’instar de Sonic Mania, Sonic Superstars brille à la fois par la réinvention des thématiques connues mais aussi dans la conception des niveaux. J’ai été grisé par la plupart des niveaux, tant par la vitesse légendaire du jeu – loopings, glissades, chutes et sauts – que par les détails de ses environnements. Les graphismes remis au goût du jour en haute définition sont un ravissement pour les yeux et on se plaît à observer les multiples animations qui ponctuent les parcours. Bon point également sur le renouveau des stages bonus, l’un des plus réussis étant celui des labyrinthes revisités. Je suis moins fans du stage bonus Chaos Emerald, un peu plus ardu à maîtriser. 

Au fur et à mesure que l’on progresse, on a accès au tableau de sélection des niveaux qui n’est pas sans rappeler celui de Sonic Generations. Il est ainsi possible de refaire les stages avec différents personnages et ainsi débloquer les récompenses manquantes. Dans l’ensemble, la jouabilité est au rendez-vous dans cet volet. Les principales difficultés sont à mettre aux crédits des boss, dont le schéma tactique des attaques un peu trop rébarbatif. Il faut la plupart du temps répéter cinq fois votre schéma tactique pour venir à bout du sbire. L’affrontement des boss traîne en longueur, souffrant en plus de l’absence de checkpoints en cas d’échec. S’il le côté « à l »ancienne » sera apprécié de certains, les plus jeunes risquent au contraire de se décourager sur les derniers boss… du moins en solo. Car manifestement, les boss ont été conçus dans l’objectif d’être combattu en multijoueur coopératif. 

Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités

Parmi les changements majeurs apportés par Sonic Superstars, c’est l’attribution des capacités à vos personnages. Entièrement facultatives, elles ne sont nécessaires en vérité que sur une ou deux zones par niveau où vous pouvez les utiliser pour récupérer des trésors bonus. Elles sont également rapides et faciles à utiliser : l’une remplit l’écran de clones qui peuvent récupérer des objets pour vous, une autre révèle des plates-formes cachées, etc. Elles peuvent aussi servir à venir à bout plus rapidement de certains boss. De plus, ces capacités vous aideront à obtenir des médailles lors de certains étapes bonus comme celle de collecter cent anneaux ou de battre un ennemi doré caché. Les médailles vous serviront par la suite à acheter des équipements pour vos personnages. La finalité de ces équipements est d’être utilisé dans le mode mulitjoueur uniquement. Ce qui nous amène à parler du mode multijoueur en ligne.

Dans son principe, il s’agit d’une sorte de battle royal. Chaque match se déroule en trois étapes avec des objectifs différents. Tirer sur des joueurs adverses avec des boules de foudre, survivre à des bombes en sautant sur des plateformes, collecter des étoiles lorsqu’elles apparaissent dans une arène ou participer à une course de vitesse. A la fin de chaque étape, des points vous sont attribués en fonction de vos performances, le vainqueur final étant déterminé une fois les scores cumulés. Assez basique, on se prend néanmoins au jeu dans cette mode complémentaire façon party-game de Sonic. Il est juste dommage que les personnalisations ne puissent servir aussi au mode histoire, au vue du temps passé pour collecter les médailles.

Terminons ce test avec la bande son : si elle n’est pas aussi inoubliable que les premiers Sonic d’antan, les musiques qui la compose collent bien aux thématiques. Elles sont entraînantes et rarement entêtantes. Avec Sonic Superstars, Sega répond enfin aux attentes des fans depuis Sonic The Hedgehog 3 qui attendaient une vraie suite à la hauteur des aventures 2D mythiques du hérisson.

Sonic Superstars est actuellement disponible sur Nintendo Switch, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Serie X|S et PC.

VERDICT
7/10

JEU - Sonic Superstars Switch

Même s’il n’est pas numéroté, Sonic Superstars tient sa promesse : celle de renouer avec les attentes d’une vraie suite aux aventures de Sonic le hérisson. Cet épisode convaincra les fans de la franchise et ainsi que les plus jeunes qui ont découvert la série avec les films. Les nouveautés apportés par le mode solo, capacités et stages bonus, sont bien présentes et renouvellent l’expérience de jeu 2D. Outre une bande son musicale de qualité, les graphismes retravaillés et la variété des environnements sont un plaisir pour les yeux. Côté multijoueur, la formule « party game » est plutôt bien trouvé et occupera quelques après-midi. Bien que convivial, son mode coopératif n’est pas aussi emballant que celui de Super Mario Wonder et c’est bien dommage.

On adore…

  • Enfin le vrai Sonic « 4 » en solo !
  • Des graphismes en haute définition
  • Les environnements variés ou ré-inteprétés avec goût
  • Les stages bonus renouvelés
  • Amy ou la vie en rose pour les nuls
  • La sympathique « extension » party-game

On déteste…

  • Ca aliase un peu plus sur console Nintendo Switch
  • Les capacités sous-exploitées, dommage…
  • Pourquoi cantonner la personnalisation au multijoueur ?
  • Le mode multijoueur pas aussi travaillé que chez le concurrent du Royaume des Champignons
  • Mr SEGA, quel intérêt d’axer la communication sur le multijoueur quand le solo est bien plus réussi ?

Test réalisé sur Nintendo Switch à partir d’une jeu physique envoyé par le distributeur Plaion.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Vous aimez ce blog ? Faites-le savoir !