Reportage – Magic: Bienvenue dans l’Assemblée
|Magical Crapette
En toute sincérité, j’ai toujours vu d’un mauvais oeil ce jeu de cartes, ne comprenant pas comment des copains pouvaient passer des nuits durant à faire de simple parties de cartes et engloutir de façon puéril tout leur maigre salaire dans des paquets de cartes. A l’image de ces gamins qui foncent chez le libraire du coin pour le dévaliser de vignettes d’autocollants Panini. Pourtant, je demeurais curieux de savoir par quelle « magie » un tel engouement avait pu se développer. Il faut savoir qu’au Japon , les jeux de cartes à collectionner et à jouer sont extrêmements populaires aussi bien chez les plus jeunes que chez les plus âgés. L’occasion me fût donc donné ce lundi de mettre un terme à ces longues années d’ignorance durant un événement auquel je fûs convié dans le Vème arrondissement de Paris, au coeur de la boutique de jeux de cartes Play Factory.
A mon entrée dans la boutique, je dois avouer avoir été bluffé par la décoration et l’ambiance qui règne dans le magasin: des étagères pleines à craquer de jeux de cartes de toutes sortes, des tables peintes disposées de part et d’autres du comptoir. L’effet de surprise ne s’arrêtait pas là puisqu’après avoir descendu un escalier en colimaçon, je découvrais plus bas deux autres grandes salles spécialement aménagées pour jouer aux cartes: un espace où on oublie la mesure du temps et où les joueurs sont totalement plongés dans des univers imaginaires.
It’s a kind of Magic
Mais revenons à l’objet principal de ma présence dans ces lieux: Magic l’Assemblée! Pour mon plus grand bonheur, parmi la quinzaine de bloggers présents à cet événement, la moitié ne demandait qu’à découvrir le jeu autant que moi. Ô joie! Je laissais donc mon ami @Praska (VieDeGeek.fr) rejoindre les rangs des initiés pour prendre place du côté de la table des novices. A mes côtés se trouvait ce cher @Damonx (Damonx.com) mais aussi celui qui serait mon adversaire d’un soir @Kameyoko (Fant’asie). C’est le moment choisi par notre animateur de chez Wizard of the Coasts, éditeur originel du jeu, pour nous raconter les origines de Magic l’Assemblée.
C’est en 1993 que Richard Garfield, professeur de mathématique américain de son état, eut l’idée de génie de concevoir un jeu de cartes à la croisée du jeu de rôle et de la belote. Par la suite, de nombreux jeux de carte ont pris pour référence Magic avec de nouvelles règles propres à l’exemple du jeu utilisé dans le manga Yugi Oh! ou encore le récent jeu vidéo Eye of Judgement (Sony / Hasbro). Magic l’Assemblée se distingue des autres jeux de cartes dans le sens qu’il existe plus de 14 000 cartes différentes à ce jour! Chose étonnante mais somme toute logique: toutes ces cartes ont pour point commun d’avoir leur verso exactement identique au dessin d’origine imaginé par son concepteur et n’a jamais évolué depuis: ce qui explique qu’un joueur disposant des premières cartes Magic puissent tout à fait s’accommoder de jouer avec un joueur disposant des dernières versions de cartes en vigueur. Par ailleurs, le dessin représente les cinq types de magie (mana) utilisés dans le jeu: blanc (plaine), bleu (île), noir (marais), rouge (montagne), vert (forêt).
One dream, one soul, one prize, one goal
On parle souvent de la fascination que peuvent avoir des joueurs pour les cartes Magic: ce n’est qu’une fois en main que l’on comprend pourquoi. D’excellente qualité, la carte Magic se reconnaît immédiatement par les superbes illustrations hautes en couleurs qui ôrnent le recto de la carte. Tout en haut de celle-ci, on y lit le nom de la carte. A partir de là, deux types de cartes s’offrent à vous: les sorts et les terrains. Parmi les sorts, on distingue ceux permanents représentées par les créatures, les enchantements, les artefacts et les planeswalkers; et ceux qui ne le sont pas comme les rituels, les éphémères et les tribunaux.
La représentation d’une carte est différente selon qu’il s’agit d’un terrain ou d’un sort. Un terrain indiquera tout simplement à quel type de mana il appartient par sa couleur et son motif. Les sorts présentent par contre davantage d’informations. Tout d’abord, en haut de la carte, on lui attribue une valeur en mana affichant obligatoirement le type de mana auquel appartient le sort et/ou le nombre de terrains nécessaires pour l’invoquer. Au milieu à droite, un losange indique par sa couleur selon s’il s’agit dune carte courante, inhabituelle, rare voire mythique! Enfin le base de la carte, le plus important, donne un descriptif sur l‘origine et les pouvoirs de la carte ainsi que son nombre de « point d’attaque / point de défense ».
The flame that burns inside of me
Après une phase d’initiation, je décide de me lancer dans un vrai duel avec un premier starter kit: celui-ci est composé d’un paquet d’une quarantaine de cartes (starter deck), d’une pochette scellées contenant quinze cartes (booster) et d’une carte rare brillante.
Le but du jeu est plutôt simple à comprendre: chaque joueur dispose de 20 points de vie et de 7 cartes en main au départ. Votre objectif est d’éliminer son ou ses adversaires, soit en faisant chuter la vie de son adversaire à zéro, soit que sa bibliothèque de cartes à piocher se retrouve vide. Simple non? En réalité, la véritable difficulté réside dans les stratégies à développer tout au long de la partie pour parvenir à ses fins, faisant autant appel à votre sens de l’observation, d’anticipation, de logique mais aussi un d’un soupçon de chance.
Que le combat commence !
Au niveau du déroulement, chaque joueur joue chacun son tour. Lorsque votre tour arrive, la première chose à faire est de piocher une carte dans la biblothèque que vous ajoutez immédiatement dans votre jeu. Puis vous avez la possibilité ensuite de placer un terrain de l’élément mana de votre choix, avant de choisir d’invoquer un sort ou non si vous êtes capable de « payer », cad que vous possédez le type et le nombre de terrains demandées par sa valeur. Une fois invoqué, vous aurez la possibilité d’utiliser cette invocation seulement lors du tour suivant sauf s’il s’agit d’un sort magique (éphémère). Pour attaquer votre adversaire, on fait pivoter sa carte à 90° pour engager la cartee dans la bataille, après avoir étudié avec attention le nombre de points d’attaque dont vous disposer. Votre adversaire de son côté, va tenter de se défendre soit par des sorts invoqués au risque de les perdre, soit en sacrifiant ses propres points de vie mais en préservant ses créatures invoqués en vue de prochaines attaques. Vous suivez toujours?
Si la phase d’initiation se montrait plutôt longue mais nécessaire pour assimiler les bases du jeu, la phase de mise en pratique avec un vrai deck était absolument jouissive! On prend alors la mesure de toute la richesse du jeu, s’émerveillant à chaque fois par la découverte des capacités de chacune des cartes dévoilées. C’est bien simple: chacun fût étonné de voir à quel point les heures défilent sans compter durant une partie. Autre fait majeur: l’addiction pour le jeu n’est pas réservé à un genre particulier! La gente féminine autant que celle masculine peut se prendre au jeu et enrichit même le cours des parties de Magic car la manière d’aborder une partie diffère de tout au tout selon qu’on soit une femme ou un homme. J’étais pour ma part vraiment enthousiasmé par cette première incursion dans l’univers des cartes Magic l’Assemblée: comme on dit, rapide à assimiler, une éternité à maîtriser!
PLAY FACTORY
85 Boulevard St Michel
75005 Paris
Tél: 01 53 10 00 35
Accès: RER B Luxembourg
http://www.playfactory.fr
C’est vrai que c’était bien sympa.
Merci pour ces petits duels. On voit qu’entre le premier et le dernier on avait pas mal progressé.
Je prendrais ma revanche!