CRITIQUE CINE – Radiostars

A l’heure du tout-internet, des réseaux multi-sociaux, des tablettes, des téléviseurs connectés et smartphones derniers cris qui nous abreuvent d’images en haute définition, on en viendrait presque à oublier l’ancêtre de tous ces vecteurs « mass media » : la radio ! Ce film, Radiostars, est un peu là pour nous rappeler que derrière ces micros ou ces écrans, on trouve des gens  ordinaires qui consacrent leur vie à rendre notre quotidien un peu moins ordinaire…

C’est l’histoire d’un type, Ben, un raté, un fini qui avait pour unique rêve de percer aux USA comme one-man-show. Mais à vouloir voir trop haut, on finit par se cramer les ailes et c’est finalement un retour à la case Départ sans toucher les 20 000€ auquel a droit ce pauvre Ben. Heureusement que papa est là pour l’aider à le sortir de ses plans galères grâce à son réseau commerçant du quartier. Oui mais non en fait, parce que Ben, il en a marre de tout ça, il veut enfin grandir.

Fini les plans foireux, fini les copines qui le plaquent au bout de trois jours chrono : c’est chez Blast FM, la radio qui pulse du moment, que Ben fera ses armes (ok, là aussi c’est un piston d’une ex mais on s’en fout !). Le job de rêve pour l’oncle Ben’s à priori jusqu’à ce qu’une chute d’audience ne touche l’émission du matin Breakfast où il officie et dirigé par la boule de nerfs Arnold. Fou de rage, le producteur de l’émission envoie toute l’équipe du Breakfast en tournée sur les routes françaises avec pour mission de rameuter le maximum d’audience coûte que coûte et reprendre leur première place au top.

Mais comment faire lorsqu’on se retrouve embarqué par une équipe de bras cassés, gangrénée par leurs succès d’antan et désormais rangé dans la catégorie des total-has-been ? Radio stars fait parti de ces comédies désopilantes qui parviennent à faire monter crescendo le baromètre de l’émotion au fur et à mesure que les minutes s’écoulent. En plus de nous faire parcourir la France profonde et nous émerveiller avec des magnifiques paysages, Romain Levy nous gratifie d’une réalisation sans fausse note, aux textes des dialogues qui font mouche avec un casting en or.

Un véritable road-movie champêtre de la loose emmené par un Clovis Cornillac en animateur radio surprenant, un touchant Douglas Attal mais surtout un Manu Payet en total verve. Et lorsque l’on apprend lorsque l’on sait que Manu Payet s’est inspiré de sa propre expérience pour revêtir son costume d’animateur radio, on ne peut qu’y croire. Aussi à l’aise sur scène que devant une caméra, on tombe sous le charme de Manu au travers de ses jeux de mots et ses chansonnettes à la guitare. Le spectateur découvre tout au long du film l’envers du décor des studios qui animent nos ondes mais aussi la course permanente à la recherche d’audience, seul moyen de survie des radios.

Hilarant. Rafraîchissant. Touchant. Un peu comme dans un conte, l’équipe du Breakfast m’a touché par ses déconvenues, ses pitreries, ses gaffes. Comment leur en vouloir en effet quand tout cela transpire la passion ? Alors après que vous aurez vu Radiostars, rentrez chez vous. Eteignez votre ordinateur. Eteignez votre téléviseur. Eteignez vos lumières. Allumez votre radio. Fermez les yeux et écoutez. Chut. Ca y est, ça commence : l’effet Radiostars est là !

Radiostars est actuellement dans toutes les salles.

Note :

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