TEST – Premiers pas sur… Pandora’s Tower Wii

Sorti l’été dernier au Japon, Pandora’s Tower débarque contre toute attente sur notre continent, bénéficiant au passage d’une localisation dans la langue de Molière. Un privilège encore trop rare pour un titre japonais qui vaut son pesant d’or. Voici pourquoi.

 

C’est comme un éternel recommencement. Comme du temps de la Super Nintendo qui dans ses derniers retranchements nous lâchait des pépites façon Starfox, Donkey Kong Country, Killer Instinct et autre Street Fighter Alpha 2. Comment oublier la Nintendo 64 qui, à bout de souffle, parvenait pourtant à nous surprendre à la fin des années 90 avec des Sin & Punishment et autre Perfect Dark ? Un refrain qui semble se répéter à chaque fin de vie d’une console Nintendo. La Wii en atteste : malgré le peu de jeux sortant sur le support ces derniers mois, on n’avait jamais vu autant de titre de qualités sortir sur le support en un si court laps de temps ! Zelda Skyward Sword, Xenoblade Chronicles, Last Story et à présent Pandora’s Tower : même si le temps d’adaptation des titres en Occident a été propice à notre calendrier européen de sorties, jamais les fans de jeux d’Action-RPG n’ont été aussi gâtés sur la console de salon de Nintendo ces derniers temps. Et s’il fallait faire un ratio sur ces six derniers mois sur le nombre et la qualité de Action-RPG sortis tous supports confondus, la Wii en sortirait sans doute grande vainqueur quand les autres supports n’ont eut d’yeux que pour les genre FPS et combats.

Disponible dès aujourd’hui en magasin, Pandora’s Tower est un jeu d’exception à plus d’un titre. Tout d’abord, comme mentionné plus haut, il s’agit sans doute d’un des derniers titres de qualité à sortir sur la console Wii à l’heure où la Wii U pointe déjà le bout de son nez. Ensuite, parce que le titre a été développé durant plus de quatre années sous la bénédiction de Nintendo par le studio japonais Ganbarion à qui l’on devait déjà le génial (et malheureusement inédit chez nous) Jump Superstars et Jump Ultimate Superstars sur DS : un incroyable cross-over 100% manga où l’on verra se combattre « à la smash-bros-mele » tous les héros des mangas Jump, de Saint Seiya à Dragon Ball Z en passant par Naruto ou même One Piece. Délirant !

Pandora’s Tower vise cette fois-ci un tout autre registre : celui de l’action en donjons et de l’amour entre deux êtres, Aeron et Elena la condamnée. Sa mécanique de jeu n’est pas sans rappeler les ténors que sont La légende de Zelda ou Castlevania. De par la destinée d’Elena sous le joug d’un sort la transformant inexorablement en monstre, l’atmosphère est pesante et mélancolique : elle n’est pas sans rappeler des titres comme Valkyrie Profile ou Vagrant Story. Pour tenter de soulager sa belle, le chevalier Aeron devra parcourir treize tours et tenter de récupérer de la chair de monstre pour « nourrir » Elena : un remède temporaire qui ne fera que ralentir la gangrène de la maudite. Ce mal qui la ronge est ainsi matérialisé à l’écran de joueur sous la forme d’une jauge se vidant au fur et à mesure que le temps s’écoule : cette course permanente contre le temps sera l’ennemi N°1 d’Aeron, trainant cet handicap tout au long du jeu tel un boulet. Ceci obligera le joueur à faire des aller-retour pour tantôt rassurer votre princesse ou soulager son appétit monstrueusement carnassier. Mais parce qu’elle représente tout pour lui, Aeron lui apportera de temps à autres des cadeaux qui pourront le rapprocher de la jeune fille ou au contraire, de l’éloigner de lui.

Mais s’il fallait citer une autre référence dont s’est inspirée le titre, ce serait indéniablement Shadow of the Colossus : notre chevalier devra ainsi parvenir à se défaire des treize géants qui gardent jalousement chacune des tours. Chacun d’entre eux possède un point faible et ce sera à vous de trouver lequel. Pour vous aider, Aeron se verra remettre par l’étrange marchand ambulant Vatra une puissante chaîne magique pouvant lui obéir au doigt et à l’œil. Il vous sera ainsi possible d’attaquer vos ennemis à distance, de les ligoter pour ensuite les envoyer valdinguer dans le décor. Ces différentes attaques sont réalisables grâce au duo wiimote / nunchuku : matérialisé par une cible à l’écran, il vous suffit de viser avec votre wiimote l’endroit ou l’ennemi puis, d’une simple pression sur B sur votre unchuku, zoomez et déclenchez votre attaque. La panoplie des attaques disponibles d’entrée pour Aeron se montre d’ailleurs assez conséquente, bien plus étoffée que celle d’un Rygar ou d’un Belmont.

La classe de la black box...

Au bout d’une heure de jeu, on comprend que toute la mécanique de jeu tournera sur la dualité de jugement du joueur : celui de venir à bout le plus vite possible des treize tours quitte à ce qu’Elena tombe dans d’atroces souffrances nourris par sa malédiction et l’absence de son chevalier; ou celui de tenter d’entretenir le bien-être et le confort de la jeune fille au détriment du temps et de la difficulté accrue de vos combats titanesques. Le titre sonne ainsi comme un baroud d’honneur pour notre console Wii, qui en dépit de la pauvreté de ses graphismes à l’heure de la haute définition, ne nous a jamais autant semblé belle que quand elle nous délivre des titres de cette qualité.

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