La Princesse et la Grenouille – Entretien avec deux magiciens
|assez extraordinaires à qui nous devons notamment d’avoir réalisé le nouveau long métrage d’animation issu des studios Disney « La Princesse et la Grenouille ». Me voici donc à la rencontre de deux
doux rêveurs ayant pour principal point commun la passion de l’animation…
française travaillant pour les studios Disney de longue date, du temps même où les studios Disney France se trouvaient à Montreuil. Son parcours est par ailleurs exemplaire puisqu’il a travaillé
autant sur des projets d’animation 2D traditionnelle que sur des films d’animation 3D. Pour l’anecdote, sa carrière avait débuté avec un dessin animé bien de chez nous « Les Mondes Engloutis » en
qualité d’assistant animateur. Depuis, le bonhomme a fait du chemin et on citera a son actif les films Le Bossu de Notre Dame, Hercule et Tarzan pour la 2D; côté 3D. il a
travaillé sur le film Bolt.
animateurs Disney de sa génération. Débutant en 1980 chez Disney, il débuta sa carrière en qualité d’artiste concepteur sur « Taram et le chaudron Magique » au côté d’un jeune
inconnu à l’époque: Tim Burton. Andreas poursuivit alors sa carrière d’animateur dans les studios de la plus célèbre des souris, enchaînant les films d’animation à succès: Qui veut la
peau de Roger Rabbit?, La Petite Sirène (Triton), Aladin (Jafar), le Roi Lion (Scar), Lilo & Stitch (Lilo) et bien d’autres.
parti!
Quelle est la part de liberté artistique dont peut jouir un animateur sur un long métrage comme La Princesse et La Grenouille?
les sept nains. Lorsque nous entamons le travail sur une séquence, tout passe dans un premier temps par la réalisation d’un story-board de base: il s’agit de notre matière de travail. A partir de
là, le travail de l’animateur est de remettre de l’ordre dans les séquences. Il s’ensuit une véritable séance de brainstorming visuel où les différents animateurs jettent leurs idées à coups de
dessins en remplaçant telle ou telle séquence par une autre. Le travail prend fin dès que le consensus est atteint et que l’on ressort totalement lessivé, vidé de toutes nos idées.
Avec l’avènement de l’informatique, n’avez-vous pas craint quant à l’avenir de l’animation 2D traditionnelle?
main ou qui auraient pris un temps fou à être réaliser. C’est tout le but de l’animatique: elle permet d’embrasser une séquence et d’imbriquer les différentes actions grâce à des logiciels 3D
comme Maya. Reste que l’essentiel du travail de création vient du fruit de l’esprit: l’ordinateur est un outil formidable pour vous assister mais n’est pas là pour faire le travail à votre
place. Cela me permet de me concentrer sur l’aspect créatif du mouvement, sa mise en scène et sur l’émotion que je souhaite donner à ma séquence.
Quel effet cela fait de travailler avec John Lassetter, le réalisateur du film ?
et la Grenoulle, il a toujorus été là dans les moments-clés et n’a eu de cesse de faire avancer le film dans le bon sens. Je me souviens d’une séquence du film se déroulant chez Mama Odie: dans
cette séquence, la vue caméra était placé en dessous de la baignoire où l’on devait deviner que le gambo était en train de bouillir. Seulement, après avoir visionné cette séquence, John nous
suggéra de laisser apparaître ce qui bouillait dans la baignoire et de faire ressortir le fumée: on pouvait alors ressentir le fumée du gambo comme si on y était grâce à cette trouvaille de John!
tourne autour doit s’y référer en premanence afin d’éviter de perdre le spectateur.
Jean-Christophe, es-tu plutôt princesse ou plutôt grenouille?
J-C Poulain: Je dirais qu’en apparence je suis plutôt princesse mais que je reste au fond de moi un « froggy » puisque je garde mes origines français (rire).
Andreas: après une longue traversée du désert de cinq années sans longs métrages d’animation Disney, qu’est-ce que cela vous fait de reprendre du service en matière d’animation
2D?
impossible de m’arrêter de dessiner (rire). Chez Disney, on avait gardé tous les meubles et matériels de dessins entreposés dans un coin en nourissant le désir secret de reprendre tout cela un
jour. Et voilà que tout a repris, comme si cela ne s’était jamais arrêté.
l’on sache vraiment dessiner. Maintenant, je pense que les geens ont grandi avec les films d’animation 2D de chez Disney. Ce que l’on remarque en 3D, c’est qu’il est difficile de retranscrire des
expressions exagérées au contraire de la 2D où il est simple de retranscrire un sourire sarcastique par exemple.
Sur quel personnage issu des productions Disney auriez vous souhaité travailler?
A. Deja: Il s’avère que le personnage dont j’aurai rêvé être en charge de l’animation soit devenu celui sur lequel je travaille actuellement pour mon prochain long métrage
(rire). Il s’agit de Tigrou de l’univers de Winnie L’ourson.
Pour conclure: sur quel futur projet travaillez vous actuellement?
A. Deja: Hormis Tigrou, je travaille surn un projet en rapport avec l’histoire de la Reine des Neiges. Mais je ne peux malheureusement pas vous en dire davantage pour le moment,
désolé.
continuez à nous faire de beaux films d’animation qui nous font tant rêver. Et bonne chance à la Princesse et la Grenouille!
Merci à toute l’équipe d’Allo Ciné pour m’avoir permis de faire cet interview.
Retrouvez sur LaMarQueJaune.net ma critique du film La Princesse et La Grenouille.
Ainsi que le reportage de @Praska sur VieDeGeek.fr en direct des studios Disney de Los Angeles: Disney et la magie de la 2D
I’m sooooooooo jealouuuuuuuuuuuus !