Expo Goldorak XperienZ : plongée dans l’histoire du géant d’acier
|A l’occasion de la tenue du concert Goldorak XperienZ : Retronight, une exposition consacrée au robot géant Goldorak se tient actuellement à Paris.
Il s’agit d’une véritable rétrospective sur Goldorak depuis sa création, puis son arrivée en France jusqu’au phénomène qui a bouleversé notre société durant les années 80. C’est à la Mairie du 9ème arrondissement de Paris que s’est installée l’exposition éphémère.
Goldorak de A à Z
L’exposition démarre par la bienvenue d’un UFO ROBOT Grendizer Monchhichi, croisement improbable entre le robot Goldorak et un Kiki ! Le parcours de l’exposition se révèle particulièrement solennel, avec ses objets précieux protégés dans des vitrines. Le quarantenaire que je suis découvre avec émotion des articles familiers issus de mon quotidien de l’époque : livres, bandes dessinées, disques, albums d’autocollants, cassettes audio, jouets, figurines… Perdu entre ces innombrables vitrines, un collectionneur s’improvise guide et décrit les anecdotes se cachant derrière chacun des objets exposés dont il a été le principal contributeur.
Génération Récré A2
Arrivé à la fin des années 70, le dessin animé Goldorak est arrivé sur les téléviseurs de l’époque par accident y apprend-on. Il faisait en effet partie d’une série achetée parmi tant d’autres dont Candy Candy. Bien qu’elle ne plaisait pas à la productrice Jacqueline Joubert qu’elle jugeait comme trop violente, la série fût néanmoins diffusée sur les antennes pour des raisons contractuelles. Le succès fût soudain et immédiat avec une avalanche de lettres d’enfants mais aussi de parents inquietssuite à la découverte de cet ovni télévisuel. Un plébiscite qui surprit même les industriels qui n’avaient pas prévu le coup en matière de produits dérivés : une hérésie proprement inconcevable de nos jours !
Par la suite, notre guide du jour nous relate comment le dessin animé de Goldorak dans sa version française différait par certains aspects de sa version japonaise d’origine. Comme par exemple la relation entre Actarus et Phénicia. Bien qu’elle soit sa soeur cadette d’Actarus, la version française tend à faire prêter à Phénicia des sentiments amoureux envers son frère ! Cette relation incestueuse s’efface heureusement pour celle entre Phénicia et Alcor.
Des cellos qui valent leur pesant d’or
On y raconte également le pourquoi certains celluloïdes (peinture réalisée sur une feuille transparente servant aux étapes d’animation) peuvent valoir plusieurs milliers d’euros. A l’époque, les studios japonais étaient passés maître dans l’art de minimiser les coûts de production des séries animées. Pour cela, l’une des techniques courantes étaient celle de réemployer des cellulos-clés sur plusieurs épisodes. Des séquences se répétaient ainsi sur plusieurs épisodes, certaines devenant cultes comme celle de la métamorphose d’Actarus ou celle du fameux « transfert » dans Goldorak. Ces cellulos devenus rares ont de fait vu leurs côtes explosées auprès des collectionneurs.
Histoire d’une génèse d’un robot devenu légende
Parmi les autres anecdotes, on y découvre les origines de Goldorak / UFO Robot Grendizer. Avant que la série télévisée ne voit le jour, c’est un court métrage intitulé La Guerre des soucoupes volantes (Uchû Enban Daisensô) qui voit l’apparition d’un prince extraterrestre venu trovuer refuge sur terre après que sa planète ait été détruite par des envahisseurs extraterrestres. Et cest à bord d’un robot géant du nom de Gettaiger que le prince Duke Fleed parvient à s’enfuir. La suite, vous la connaissez : Gettaiger fût renommé en Grendizer et le design du robot a été totalement revu fort heureusement.
Goldorak : GO !
Le compositeur des musiques de l’animé Goldorak, Shunsuke Kikuchi (qui s’est éteint le 24 avril 2021), était le compositeur phare des studios Toei à l’époque. Mais saviez-vous qu’il a notamment été à l’oeuvre sur une autre série animé devenue mythique ? Dragon Ball ! Mais le clou de l’exposition, c’est bien la reproduction fidèle du cockpit de Goldorak ! Du travail d’orfèvre qui aura demandé près de 500 heures de labeur et 12 000 euros tout de même pour son fan créateur. Il aurait été dommage de ne pas pouvoir profiter de l’occasion pour un photobooth, exercice auquel je me suis plié avec un bonheur non fin, je l’avoue. Pour clôre cette visite, rien de mieux qu’un passage par la boutique de souvenirs pour repartir avec un petit morceau de nostalgie au travers des goodies mis en vente.
La Rétrospective Goldorak XperienZ se tient actuellement jusqu’au 28 avril 2024 à la Mairie du 9e, Paris – 6 Rue Drouot, 75009 Paris. Entrée gratuite.