TEST – Bloodforge Xbox Live

Avec son nom barbare, on ne peut pas dire que Bloodforge cache ses intentions. Et ça se voit à l’écran puisqu’il s’agit ni plus ni moins que d’un énième jeu d’action lorgnant sans équivoque sur le modèle du genre qu’est God of War. Des intentions louables, encore faut-il pouvoir s’en donner les moyens…

Ca commence pourtant pas mal. Dans un milieu hostile où ne règne que le froid et la désolation désertique, vous incarnez l’impressionnant Crom parti chassé le gibier pour nourrir son village. A son retour, il assiste impuissant au massacre des siens et surtout de sa femme. La colère l’envahit soudainement et c’est le départ d’une longue quête pour retrouver les coupables et ainsi venger ses semblables. Une ambiance qui n’est pas sans rappeler celle de Conan le Barbare. Crom en emprunte d’ailleurs le physique musclé mais dissimule son visage sous un morbide crâne d’élan.

Unreal Engine oblige, le moteur 3D retranscrit parfaitement l’ambiance violente et froide du jeu, tout comme la solitude de Crom. Si on peut qualifier le design de « pas très beau », le parti pris graphique quasi monochrome fait néanmoins clairement ressortir le côté sanglant des combats. Crom sera ainsi capable de frapper dans le lard comme un bourrin en exécutant quelques combos, en fonction des armes qu’il trouvera sur son chemin. Epée lourde, hâche, massue à pointes: on ne peut pas dire que la subtilité soit le fort de notre barbare. Sa panoplie d’attaques est complété par des sorts magiques dont le degré de destruction varient en fonction de la mana dépensée. Ajoutons enfin la possibilité d’enclencher un mode Berserk dès que votre jauge vous le permet. Tout cela ne sera pas de trop pour affronter des boss gigantesques de fin de niveau, qu’il faudra achever à coup de QTE. Un sentiment manifeste de déjà vu en somme…

On pourrait pardonner le manque d’originalité de Bloodforge si la répétitivité des combats et le manque d’inspiration de ses environnements ne se montraient pas aussi présents. En dépit d’un chemin montrant plusieurs embranchements, l’impression d’errer dans de longs couloirs fades domine en permanence. Si on s’amusera à découper ses premiers ennemis, on pestera envers la caméra à la ramasse dès lors qu’il faudra affronter une dizaine d’ennemis, d’autant que l’absence d’un véritable lock de l’ennemi se fait ressentir. Un défaut qui devient insupportable quand il faut plusieurs dizaine de minutes pour venir à bout des hordes d’ennemis particulièrement coriaces qui respawnent en quasi permanence sur les derniers niveaux. Tout cela rend le niveau de jeu assez dur et aura tôt fait de décourager les joueurs même les plus chevronnés par simple lassitude.

Bloodforge partait pourtant avec de bonnes intentions avec son approche graphique plutôt immersive et ses affrontements bien violents. Mais l’initiative se trouve réduit à néant par un manque flagrant d’originalité et d’ambition. Les environnements et les ennemis se répètent sans fin et sans saveur. Le sentiment de déjà-vu prédomine et on aura tôt fait de passer à autre chose, après plusieurs heures à s’acharner à tenter de contrôler une caméra désorientée. Encore faut-il que vous ayez eu l’audace de vous procurer le titre, vendu pour 1.200 MS points. Ah oui, quand même…

Bloodforge est actuellement disponible en téléchargement exclusivement sur Xbox Live pour 1.200 MS points.

Note:

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Vous aimez ce blog ? Faites-le savoir !