TEST – The King of Fighters XIII PS3

Au début des années 90, à l’époque où l’on ne jurait que par Street Fighter II sur notre bonne vieille Super Nintendo, il était pourtant un jeu qui lui tenait la dragée haute en matière de baston 2D, concentrant tout le savoir faire de son éditeur SNK en la matière: The King of Fighters. Tournant à l’époque sur la mythique Neo Geo, KOF eut pourtant bien du mal à effectuer sa transition vers les supports HD. Ce treizième épisode sera-t-il celui du renouveau ?

On n’y croyait plus. Mais le roi est bel et bien de retour ! Longtemps rival de la série Street Fighter en 2D, on en avait presque oublié l’existence de la série The King of Fighters après un douzième épisode ultra-décevant. Temps de chargement interminables, nombre misérable de combattants et de décors, jouabilité au rythme haché, peu de modes de jeu et enfin, un jeu en ligne catastrophique: le sombre tableau dressé par KOF XII avait enterré tout espoir de revoir la licence au premier plan comme à la belle époque, les fans les plus ardents allant même se consoler chez les voisins d’en face (Capcom ou Arc System Works). Triste constat malgré que les développeurs de SNK Playmore ait pris le parti courageux de ne pas sonner aux sirènes du tout 3D et de conserver le jeu en 2D, redessinant l’ensemble des combattants entièrement à la main pour un résultat superbe en matière d’animation. C’est en apprenant de ses erreurs qu’on accouche d’un chef d’oeuvre…

Le retour du roi

Bien que fan de Street Fighter, j’ai toujours été charmé par l’univers de KOF. Que ce soit au niveau de ses personnages, à la fois classes et charismatiques; de ses bandes sons jonglant entre pop, jazzy et metal; ou ses décors inoubliables. J’appréciais notamment le fait de voir en second plan les membres de son équipe soutenir leur compagnon en plein combat ou les voir intervenir en cas de détresse. Si The King of Fighters XIII n’a pas repris ce dernier principe, on retrouvera par contre tous les éléments qui en font son charme.

A commencer par le nombre de personnages, enfin digne d’un KOF, avec 33 personnages dont deux à débloquer. Et quel plaisir de retrouver la charismatique Mai Shiranui dans le casting! Le titre propose également de nombreux modes de jeu : arcade, histoire, tutoriel, entraînement, missions (comprenant survival, time attack, challenges), édition de personnages, galerie,  mode en ligne. Bref, il y a de quoi faire ! Détail qui a son importance: je vous recommande d’installer directement le jeu (1Go environ) car les temps de chargement deviennent alors quasi-inexistants, ce qui est un pur bonheur en comparaison au calvaire KOF XII sur ce point. Le jeu a également été intégralement traduit en français, tant au niveau des sous-titres que des interfaces.

Passons au mode Histoire qui vous propose de suivre la saga de Ash Crimson entamée dans KOF 2003: sans tout vous dévoiler, j’ai trouvé l’intrigue plutôt intéressante et très agréable à regarder avec des transitions animées du plus bel effet. Nouveauté: entre chaque combat, vous devrez prendre une décision quant à la suite scénaristique qui dévoilera un pan de l’histoire d’Ash Crimson. Il vous faudra donc finir le mode Histoire plusieurs fois pour pouvoir compléter toute l’intrigue.

L’arcade chez soi

Mais venons-en aux combats, le coeur de KOFXIII. Je peux tout de suite vous annoncer que cet épisode a ravivé la flamme du combattant qui sommeillait en moi ces derniers temps. Jamais depuis Street Fighter IV je n’avais ressenti une telle jouissance dans des combats ! Privilégiant le côté offensif plutôt que la défense, les développeurs de SNK Playmore sont parvenus à éliminer toutes les écueils soulevées dans l’épisode précédent. Résultat: les combats s’en retrouvent totalement transformés et ont gagné en vigueur, en panache. On dit adieu aux zooms qui plombaient les rythmes des combats: ils ne feront leur apparition furtives que durant les séquences d’ultra-combos baptisés NeoMAX.

Spectaculaires, les NeoMAX font exploser l’écran dès qu’ils sont enclenchés: il vous suffira d’activer une jauge Overdrive remplie et de cumuler 3 barres de combos. S’ensuit une avalanche d’enchaînements de votre combattant sur votre adversaire qui n’aura plus que ses yeux pour pleurer. J’ai été subjugué par la mise en scènes de ces séquences, montrant toute la magnificence d’un jeu en 2D. On appréciera également l’arrivée des attaques EX (comme dans Street Fighter IV) qui vous permettront de réaliser des attaques  plus puissantes contre un peu de jauge d’énergie.

Les 18 stages qui parsèment ce KOF se montrent incroyablement soignés avec leur lots de caméos issus des différents épisodes de la série. Mention spéciale pour le stage en Inde avec ses éléphants plus vrais que nature ! Reprenant quelques musiques propres à la série, on retrouvera également quelques compositions originales pour ponctuer vos combats. Idée plutôt amusante que celle de pouvoir changer les couleurs de son personnage selon ses envies : les plus retords s’amuseront sans doute à reproduire certains combattants de Street Fighter. Dernier point qui fâche par contre: le mode en ligne. Et là, on ne peut qu’être déçu car il se révèle vraiment trop instable pour un jeu demandant autant de précisions dans les enchaînements. Une honte quand on voit ce qui est fait par la concurrence. Dommage donc: espérons que des patchs et des serveurs digne de ce nom viendront corriger ce problème dans les prochains jours.

Il y a tant à dire sur ce King of Fighters XIII. Magnifique, dynamique, aisé à prendre à main avec une marge de progression infini: il n’y a pas de mots pour décrire le bonheur que j’ai eu à retrouver tout le charme et même plus de jouer à un jeu KOF sur consoles. Malgré la concurrence offerte par des jeux comme Blazblue côté 2D et Street Fighter IV en guise de référence en matière de baston, ce King of Fighters XIII fera date et mérite tous les honneurs pour le travail réalisé par ses développeurs. KOF XIII remporte sans mal le titre de meilleur jeu de combat de l’année. Le roi est bel et bien de retour: vive le roi !

The King of Fighters XIII est actuellement disponible sur consoles Playstation 3 et Xbox 360.

Note :

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