Test – Stranger of Paradise : Final Fantasy Origin : chaud le cas Chaos !

Occupant une place à part dans la saga phare de Square Enix, Stranger of Paradise : Final Fantasy Origin invite le joueur à une expérience nouvelle, mêlant action et survie dans un univers rempli de références.

Alors que fans de Final Fantasy attendaient des nouvelles du seizième opus, l’éditeur Square Enix décida à la surprise général de confier les rennes de Final Fantasy à la Team Ninja le temps d’un titre. Ce titre, c’est Stranger of Paradise : Final Fantasy Origin. Réputé pour ses jeux de combat et d’action (Dead or Alive, Ninja Gaiden), le studio Team Ninja s’est aussi illustré par sa dernière production en date, Nioh 2. Véritable incursion dans un genre initié par Demon Souls, l’univers de Nioh 2 se démarquait par la richesse de ses environnements et de son gameplay, ainsi que d’un mode multijoueurs en ligne efficace.

Concernant Final Fantasy, le studio avait déjà osé l’incursion avec le jeu de combat Final Fantasy: Dissidia 02 sorti en arcade et consoles. En confiant à nouveau la licence Final Fantasy au studio, Square Enix entend lui aussi profiter du plébiscite des joueurs pour le genre hack’n slash. Comment ne pas être alléché par la manne que représentent les ventes insolentes des Dark souls, Demon Souls et plus récemment Elden Ring ?

Chevaliers Lumière

Néanmoins, pas question de faire n’importe quoi avec une franchise comme Final Fantasy. L’idée est de revenir aux sources-mêmes de la saga. Celle de la quête aux cristaux élémentaires par les quatre Guerriers de la Lumière, nous ramenant aux origines du tout premier Final Fantasy. Car selon la Prophétie, les Guerriers de la Lumière rétabliront l’équilibre d’un monde dominé par le Chaos. Ces guerriers légendaires ont pour nom Jack, Jed, Ash et Neon. Naviguant de destination en destination, notre bande de potes devra terrasser les ennemis pour repousser les ténèbres et espérer aller enfin à la rencontre du mystique Chaos.

Dans son déroulement, Stranger of Paradise : Final Fantasy Origin plonge le joueur directement dans l’action. Son approche dynamique comme son design n’est d’ailleurs pas sans rappeler celui de Final Fantasy XIV mais aussi Final Fantasy XV. Comme ce dernier d’ailleurs, le joueur ne contrôlera donc pas quatre mais trois combattants simultanément à l’écran. Un format qui avait fait ses preuves dans l’épisode XV et qui se révèle adapté au style Action-RPG. Car cette formule tripartite permet d’opérer en temps réel des stratégies de combats adaptés aux situations sans se laisser déborder pour autant. Le joueur ne dirige ici qu’un combattant et laissera les deux autres agir librement.

Direction Pôle Emploi

Durant les assauts, on exécute des combos avec R1 pour les coups normaux en alternance avec R2. Il est possible de se protéger bien que l’esquive se montre plus efficace dans le feu de l’action. En appuyant sur Rond, il devient possible d’absorber les pouvoirs magiques de ses adversaires et de les rediriger instantanément vers eux. En parlant de magie, elle est prépondérante comme dans tout bon Final Fantasy: suivant le temps de pression du bouton, il est possible de lancer des sorts à différents degrés de puissance. Pour vaincre vos ennemis les plus coriaces, il sera nécessaire de vider au préalable la jauge de rupture afin de rendre inopérante leurs attaques momentanément. Une mécanique héritée de toute évidence de Nioh 2 afin que le joueur se concentre en priorité sur les faiblesses de son adversaire pour mieux l’exécuter.

Mais avant de vous aventurer dans les multiples donjons qui jalonnent votre quête, il est impératif de préparer consciencieusement son équipe. Si ce n’est pas un vain mot, les développeurs ont eu la bonne idée de rendre accessible cet étape tout en contentant les fans de la série. Il est ainsi possible d’optimiser automatiquement son arsenal tout en se gardant la possibilité de peaufiner élément par élément. Néanmoins, le choix de l’auto-optimisation se fait bien souvent au détriment de la cohésion vestimentaire: le résultat sur votre avatar semblera tout droit sorti d’un cosplay de mauvais goût. Le plus intéressant reste l’intégration ingénieuse des jobs qui spécialisent vos combattants. Du simple épéiste au magicien, il est possible d’affecter deux jobs en même temps à son personnage. Ces derniers pourront être sélectionnés en combat d’un simple appui sur Triangle, rendant possible l’exécution de véritable chain combos sur sa victime. Chacun des jobs dispose par ailleurs d’un arbre de compétences à débloquer au fur et à mesure de votre avancée.

Final Fantasy Origin : entre influences et références

Après avoir parcouru plusieurs dédales, les habitués du genre hack’n slash auront sans doute un sentiment de déjà vu. A raison tant les influences des références du genre sont présents dans ce Stranger of Paradise : Final Fantasy Origin. Pour autant, cela ne nuit en rien l’expérience car elles sont mises en valeur grâce à la diversité des univers de la saga de Final Fantasy. En effet, n’en déplaisent aux fans, le titre regorge de clins d’œil à des lieux aussi connus que le QG des pirates de Final Fantasy XIV ou la terre verdoyante de Sunleth Summerscape issue de Final Fantasy XIII. A noter que les thèmes musicaux ont aussi été réinterprétés pour l’occasion parachevant l’hommage.

Cela étant dit, on pourra être surpris par le parti pris en terme de réalisation. Outre l’aspect couloir assez prédominant, le design passe-partout des personnages est vraiment discutable. Visuellement, le titre n’est pas désagréable, même si on ressent les limitations techniques sur PS5 d’un moteur issu de la précédente génération de consoles. Les protagonistes manque d’humanité dans leur aspect, façon poupées de cire. Plus surprenant, on note la présence d’un aliasing prononcé lors des cinématiques en temps réel : on se croirait revenu au temps où l’anti-crénelage des premiers jeux PS2 ! La colorimétrie saturant sur le rouge renvoie au ton mature et résolument dark de cette préquel.

Pour autant, le titre se veut simple d’accès dans son approche joueur: ses trois niveaux de difficultés savamment dosés contenteront aussi bien les joueurs occasionnels souhaitant se concentrer sur l’histoire que les joueurs puristes prêts à en découdre. Même s’il reste perfectible, Stranger of Paradise : Final Fantasy Origin est un Final Fantasy surprenant sur bien des aspects. Assurément un épisode qui tranche avec l’esprit de la série de par son approche singulière et c’est ce qui le rend digne d’intérêt.

Stranger of Paradise : Final Fantasy Origin est actuellement disponible sur PS5, PS4, Xbox One, Xbox Serie X/S, PC.

VERDICT
7/10

JEU - Stranger of Paradise PS5

Avec Stranger of Paradise : Final Fantasy, le studio Team Ninja transpose avec conviction les origines de la légende Final Fantasy. Le parti pris du dark fantasy apporte le côté mature nécessaire pour du hack’n slash. Bien qu’on peut s’étonner (voire être déçu) par la direction artistique adopté par le jeu, on apprécie le niveau de difficulté bien ajusté. Mais c’est surtout la richesse du gameplay qui apporte ici satisfaction malgré un côté brouillon par moment. Porté par une animation sans faille en 60 image par seconde sur PS5, les combats s’enchainent avec brio à l’écran. A découvrir !

On adore…

  • Un hack’n slash à la difficulté progressive
  • Une réinterprétation réussie du premier Final Fatasy
  • Un gameplay dynamique
  • L’intégration ingénieuse des jobs
  • Des références à la pelle aux épisodes Final Fantasy

On déteste…

  • Un parti pris graphique qui ne plaira pas à tout le monde
  • Des séquences avec de l’aliasing et l’absence d’anti-crénelage
  • Des affrontements assez brouillons
  • L’exploitation et le grinding des compétences facultatifs dans l’avancée de la quête

Test réalisé sur Playstation 5 à partir d’une version dématérialisée envoyée par l’éditeur Square Enix France.

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