TEST – Saint Seiya Brave Soldiers PS3
|SAINT SEIYA BRAVE SOLDIERS – Tel le Phoenix qui renait de ses cendres, les Chevaliers du Zodiaque sont de retour sur la console Playstation 3, près de deux ans après le volet consacrée entièrement à la Bataille du Sanctuaire. Pour fêter ce retour en terres « Saint », Namco Bandai Games nous invite à revivre les sagas restantes que sont Poséïdon et Hadès.
Qu’ils sont loin les mercredi après-midi Club Dorothée à regarder avec ferveur l’épisode des Chevaliers du Zodiaque de la semaine. Tombés dans le néant du Cosmos à la fin des années 90, les fans les plus fidèles des Saint comme on les appelle n’ont cependant jamais perdu la fois de revoir un jour leurs fiers chevaliers sur les écrans. Poussé par la ferveur nostalgique (et quand même un peu l’appât du gain), Saint Seiya a eu droit un come-back fracassant il y a un peu moins de dix ans, où se sont enchaînés des suites et spin-off mangas, OAV, série TV. Sur consoles, c’est par l’intermédiaire du studio Dimps qui avait officié avec réussite sur le retour de la licence Dragon Ball Z que des jeux estampillés Saint Seiya ont pu voir le jour. Malheureusement, la qualité des adaptations Saint Seiya n’ont jamais atteint celle du manga d’Akira Toriyama en terme de gameplay jusqu’ici : un mal que son éditeur Namco Bandai Games semble pourtant déterminer à éradiquer avec ce nouveau volet console intitulé Brave Soldiers.
Comme son prédécesseur pourtant, Saint Seiya Brave Soldiers se présente comme un jeu de combat versus 1 contre 1. On suivra nos chevaliers dans leurs périples directement par l’épisode de la Bataille du Sanctuaire. Exit donc le prologue avec les Chevaliers Noirs et d’Argent présent dans l’animé. Les fans suivront donc l’intrigue comme toujours avec délectation, bien quelle soit mise ici au second plan au profit des combats. On appréciera de pouvoir enfin découvrir la partie Poséïdon jusqu’ici mise de côté dans les précédentes adaptations. A l’inverse, c’est la saga Asgard qui figure désormais aux abonnés absents: il faut rappeler qu’il s’agissait une saga créée de toute pièce par les producteurs de la série animée à l’époque afin de laisser le temps à la série manga de prendre un peu d’avance par rapport à l’animé. La partie Hadès s’inspire quant à elle largement des OAV sorties il y a quelques années.
Saint Seiya Brave Soldiers jouit pour sa part d’un roster impressionnant puisqu’il sera possible de débloquer jusque près de 50 chevaliers au total ! Il y a donc de quoi faire, chacun disposant de sa propre armure et de ses propres attaques spéciales. Côté prise en main, on pourra noter bon nombre de changements notables, la première étant un système de déplacement inspiré de l’autre série phare de Namco Bandai, Naruto Ultimate Ninja Storm. Au vue du succès de ce dernier, Dimps aurait en effet eu tort de ne pas s’en inspirer. Ainsi, il est possible de se déplacer dans les arènes librement puis d’enchaîner des combos en alternant les touches carré et triangle.
Ces séquences vous permettent d’augmenter votre barre d’énergie du Cosmos dont vous pouvez accélérer la progression en vous concentrant avec le bouton L2. Une fois remplie, vous pourrez déclencher votre super attaque, dont la portée variera selon le chevalier : Shiryû devra être proche de son adversaire pour enclencher sa Colère du Dragon quand Shun aura une portée plus importante grâce à sa chaîne Nébulaire. En parallèle, une barre de 7ème sens vous permettra une fois déclenchée de bénéficier de coups plus puissants durant un laps de temps limité. Sortis du mode histoire, on ira se promener dans le mode d’édition pour personnaliser son chevaliers via des bonus et malus débloqués: ceci vous permettra d’aborder les combats en ligne avec un peu plus d’intérêt que des sempiternels « Phénix VS Phénix ».
On adore…
C’est vrai : on a toujours plaisir à retrouver nos chevaliers dans leurs batailles titanesques contre les dieux et leur volonté inaltérable de sauver Athéna. L’histoire reprend fidèlement la série animée avec quelques variantes dans l’ordre des combats, sans grande conséquence malheureusement sur l’intrigue. Les armures sont reproduites fidèlement et raviront les collectionneurs de Myth Cloths. Ces derniers erreront dans la galerie bonus en bavant devant des cardass virtuelles aux couleurs des chevaliers. Les plus jeunes devraient y trouver leur compte et on reste émerveillé par les reprises en 3D des célèbres attaques façon « Météore de Pégase » qu’on ne présente déjà plus. La jouabilité apparaît moins rigide et plus souple que les opus précédents, rendant les combats plus dynamiques d’un point de vue visuel: un bon point. Vous aurez de quoi occuper votre temps pour tenter de débloquer l’ensemble du roster, vraiment conséquent, ainsi que les différentes armures de nos célèbres chevaliers de bronze, de l’armure d’or du Sagittaire à la tenue de jeune premier spartiate de Seiya. Intégralement en français, le titre jouit également des voix originales japonaises ainsi que d’une introduction animée inédite.
On déteste…
Apparemment peu satisfait de la formule adoptée dans le volet Battle Sanctuary qui incluait des phases de beat-them-all et de versus fightning, les développeurs de chez Dimps ont voulu reprendre à leur compte la formule gagnante Naruto signée Cyber Connect 2, en misant uniquement sur le versus fightning. A la différence qu’ici, point d’animation intermédiaire pour suivre l’histoire: on a droit à la place à de simples enchaînement de pages chichement illustrées avec en toile de fond des doublages japonais. Même si les cinématiques 3D de Sanctuary Battle étaient loin d’être des merveilles, elles avaient le mérite de donner du dynamisme à l’intrigue. Visiblement, les impératifs budgétaires en ont décidé autrement. Autre sujet de mécontentement: le moteur 3D semblent n’avoir que peu bouger depuis le précédent opus et fait vraiment pâle figure face aux autres ténors du genre. Les environnements des arènes sont atrocement vides et répétitifs à la longue. La simplification de la jouabilité n’a pas motivé non plus les développeurs à proposer une plus grande diversité dans les combinaisons d’attaques/défenses entre nos saints puisqu’ils se manieront sensiblement tous de la même manière. Enfin, on regrettera encore une fois que le titre ne puisse bénéficier des thèmes musicaux de la série animée pour des questions de droits, nous infligeant à la place des thèmes musicaux remixés maintes fois utilisés sur les précédents volets. Bref, en dépit de bonnes intentions au départ, on a encore une fois l’impression que le titre semble indéfiniment relégué au rang de jeu de combat de seconde zone, pourtant portée par une licence mythique. Vraiment dommage T_T
On voulait y croire cette fois-ci encore, que l’injustice envers les adaptations vidéoludique de nos Saints serait un jour enfin réparé… Mais il faut se rendre à l’évidence: le studio Dimps ne semble pas prêt de sortir de son triste modèle de jeu « époque Playstation 2 ». Pourtant, des efforts on été consenties pour proposer un système de combat plus accessible, plus dynamique et plus souple façon Naruto UNS, cela se voit. Les attaques sont toujours aussi impressionnantes aussi. Mais le moteur bien trop vieillissant plombé par une réalisation d’un autre âge ont eu raison du résidu d’espoir qui sommeillait encore chez les fans de versus fighting. Ce jeu s’adresse en définitive qu’aux plus fervents défenseurs de l’univers de Saint Seiya, qui mettront de côté la réalisation pour ne regarder le respect de l’univers de Masami Kurumada. Ils pourrons y trouver leur compte côté casting, modélisation des armures et découvrir les attaques de tous ces chevaliers. Mais n’empêche, Namco Bandai Games devrait pourtant le savoir depuis le temps : une attaque ne peut marcher deux fois sur un chevalier. Il serait enfin temps de passer la main à un autre studio pour cette licence : comme Cyber Connect 2 ou un Arc System Works par exemple ?
Note : [rating=6]
Saint Seiya Brave Soldiers est disponible actuellement uniquement sur console Playstation 3.