TEST – Playstation All-Stars Battle Royale PSVita
|Quel est le point commun entre The King of Fighters, Jump SuperStars et Smash Bros ? Simple: celui de rassembler dans un seul et même titre des personnages issus de différents univers dans un grand tournoi de baston ! Un concept qui a fait ses preuves avec plus ou moins de succès et que Sony a décidé de reprendre pour Playstation All-Stars Battle Royale.
L’autre grande question qu’on peut se poser concernant Playstation All-Stars Battle Royale, c’est de savoir comment il est possible de créer un jeu de combat censé rassembler les héros les plus emblématiques des licences de l’éditeur quand ce même éditeur n’en compte qu’une petite dizaine dans sa manche ? « A tout problème, une solution » vous répondra Sony: on va tout simplement piocher chez les autres éditeurs ! Seule condition: que le jeu soit sorti ou sorte sur une machine Playstation !
C’est donc par un simple tour de passe-passe que le titre profite de l’arrivée d’invités aussi prestigieux que l’électrisant ninja Raiden du Metal Gear de Konami, le moustachu Heihachi issu du Tekken de Namco Bandai ou encore le nouveau Dante de Devil May Cry qui fait sa promotion avant l’heure. Ils rejoignent un casting 100% Sony Computer Entertainement se composant du casse-cou Nathan Drake, du puissant Kratos de God of War, Sly Racoon, Ratchet & Clank, Jak & Daxter, Sackboy et même d’anciennes gloires comme Sir Daniel Fortesque de Medievil ou Parappa The Rapper. Ne cherchez pas la logique dans tout ça: il n’y en a tout simplement pas !
Raiden VS Parappa ? WTF !
Ce casting hétéroclite pourrait effrayer sur le papier: comment en effet faire coexister un personnage aussi affûté au combat que Raiden avec un personnage aussi trivial que Parappa The Rapper ? Le parti pris des développeurs de SuperBot, le studio à l’initiative du jeu, fût celui adopter par les géniteurs de la saga Smash Bros et qui en a fait son succès: jouer sur la corde sensible du fan-boy en introduisant de multiples références dans les environnements et une jouabilité simple d’accès. Comme son illustre modèle, il est possible de se faire s’affronter jusqu’à quatre combattants simultanément à l’écran, où la jouabilité 2D reste de rigueur. En plus des coups propres à chaque combattant, le joueur aura la possibilité de ramasser des armes et protections qui apparaissent aléatoirement dans chaque niveau. Chaque personnage dispose également d’une jauge d’ultra se remplissant sur trois niveaux: elle se remplira en fonction de vos attaques et des orbes laissées par vos adversaires touchés.
SUPER COMBOS !
Plus subtil qu’il n’y paraît au premier abord, l’objectif ici n’est pas de vider simplement la jauge de vie de ses adversaires mais de tenter de sortir son adversaire avec une ultra. Plus facile à dire qu’à faire car il vous faudra jouer des coudes avec vos adversaires pour parvenir à leur infliger suffisamment de combos pour remplir votre jauge (qui passe très rapidement en niveau 1 et 2, je vous rassure), et espérer que votre combattant fasse suffisamment de dégât pour toucher plus d’un seul adversaire avec votre attaque ultime, ce qui n’est pas toujours le cas. D’autant que le panel de coups des combattants se révèle plutôt complet, reprenant les attaques et les aptitudes bien connus de chacun d’entre eux. C’est plutôt bien vu et les développeurs ont dû passer des nuits blanches pour imaginer des coups originaux. On regrettera juste que les personnages ne soient pas modélisés avec rigueur, certains même à la serpe à l’image de Nathan Drake.
I Gotta Believe !
A l’inverse, les stages se montrent particulièrement soignés et diversifiés et truffés de caméos en arrière-plan qui feront forcément verser une larme aux plus gamers. Imaginez le dojo du maître Oignon qui disparaît pour laisser la place à un combat entre le maître Oignon en mode Ultraman et l’immense Metal Gear ? Ou encore d’un décor naïf plein de Locoroco basculer dans le cyberespace du colonel Kwark. Sans oublier un passage obligé sur la plateau du jeu télévisé Buzz ! On en prend plein les mirettes à défaut de vraiment y trouver une cohésion graphique à tout cela.
Si dans l’ensemble le jeu se montre assez plaisant à jouer, j’ai été déçu par la laideur de l’interface des menus, son mode solo se composant d’une cinématique d’introduction à base d’illustrations pas toujours du meilleur effet et son boss de fin de niveau totalement quelconque. De plus le jeu brille par la pauvreté de ses modes: Arcade pour le mode histoire, Versus hors ligne ou en ligne (avec une comptabilité PSVita contre PS3 s’il vous plaît!), Tutoriel, Entraînement. Une fois bouclé le mode Arcade, on passera le plus clair de son temps sur le mode Entraînement avec ses multiples défis et sur le jeu en ligne assez marrant. Passons enfin sur les bonus à débloquer (costumes alternatifs, poses de victoires), totalement inutiles, et une musique dans les menus tellement rébarbative qu’on aura tôt fait couper le son.
Mitigé: c’est l’impression qu’il ressort de cette première grande confrontation entre super-héros Playstation. En toute franchise, le studio SuperBot a fait de l’excellent boulot et semble être aller au bout de leur hommage à Smash Bros et aux personnages Playstation. On sent que les développeurs ont pris leur pied en disséminant, ici et là, la moindre de leur idée qui leur passait par la tête. Le résultat se montre de plus assez convaincant et on s’amuse réellement à plusieurs. Il n’empêche qu’on reste un peu sur sa faim face à cet amuse-gueule qui aurait mérité d’être plus ambitieux en proposant davantage de modes, de bonus à débloquer et offrir un soupçon de folie à ce « patchwork made in Sony Playstation ». Espérons qu’un second volet de ce Playstation All-Stars Battle Royale transformera l’essai en coup de maître!
Playstation All-Stars Battle Royale est actuellement disponible sur console HD Playstation 3 et Playstation Vita. A noter qu’il s’agit du premier jeu incluant le système de cross-buy: quelque soit la version que vous choisirez d’acquérir, vous bénéficierez de l’autre version totalement gratuitement. Bien vu Sony !
Note: [rating=6]
Graphiquement, que ce soit le jeu lui même ou niveau interface, ca semble vraiment faible.
M’enfin, ce genre de jeu trouve son intérêt dans les personnages que l’on aime retrouver en combat, reste à voir si ceux de playstation valent vraiment le coup ^^