TEST – Mariokart 8 Deluxe Switch
|La plus célèbre célèbre course de kart en jeu vidéo déboule sur Nintendo Switch ! Et à défaut de ne pas être inédit, Mariokart 8 Deluxe assure tout de même.
Histoire de pouvoir alimenter le maigre line-up au lancement de sa nouvelle console, Nintendo a opté pour le recyclage en décidant de porter Mariokart 8 sur Nintendo Switch. Une solution de facilitée en apparence car le titre n’avait pas rencontré le succès escompté sur Wii U en comparaison aux précédents épisodes sortis. En effet, le désaveu du grand public pour la console de salon Wii U n’avait pas permis à la licence de bénéficier d’un parc de machines suffisants pour permettre une adhésion totale. On comprends mieux les raisons qui ont poussé l’éditeur japonais à donner une seconde chance au jeu, d’autant que les débuts fulgurants de la Nintendo Switch confortent pleinement cette décision à défaut d’un tout nouvel épisode.
En apesanteur
Pour ceux qui n’ont jamais eu en main Mariokart 8, il est bon de rappeler que cet épisode sorti en 2014 sur Wii U reprend les bases de la série introduits par Mariokart Wii et Mariokart 7 sur 3DS. La nouveauté principale, c’est l’antigravité ! Sur certaines portions de circuits, les karts peuvent désormais défier les lois de la gravité en flottant dans les airs et gagner en vitesse en se frottant aux autres karts ou à des zones d’accélération. Les lois anti-gravitationnelles permettent encore plus de variétés dans les courses, comme rouler sur des murs ou carrément au plafond la tête à l’envers. Outre la présence traditionnelle d’anciens circuits revisités, Mariokart 8 est également l’épisode hommage aux autres séries de Nintendo puisque certains circuits inédits sont basés sur les univers de The Legend of Zelda, F-Zero, Animal Crossing et même l’ancêtre Excite Bike. C’est aussi par cet intermédiaire que l’éditeur cède pour la première fois dans la série à l’ajout de contenus téléchargeables payants. Enfin, Mariokart 8 ajoute le grand 8, permettant au joueur de bénéficier de huit objets simultanément lorsqu’il est en détresse.
Huit, ça suffit pas
Tous ces éléments sont repris à la lettre dans Mariokart 8 Deluxe, qui bénéficie d’emblée de toutes les améliorations opérées après la sortie de Mariokart 8 et des ajouts de contenus, circuits, véhicules et personnages. Ce qui permet aux joueurs de profiter d’emblée des douze coupes totalisant quarante-huit circuits.
Le tout est proposé en 50 CC pour les newbies, 100 CC, 150 CC, Miroir06 et surtout 200 CC désormais accessible par tous sans qu’il n’y ait besoin de le débloquer. On gagne aussi six nouveaux conducteurs inédits : Bowser Jr, King Boo, Skerelex, Mario d’Or, Inkling Boy, Inkling Girl. Nintendo n’étant pas du genre à faire les choses à moitié sur ses propres licences, il est à nouveau possible de cumuler deux objets en même temps.
Ce portage gagne deux anciens objets vus précédemment : le retour du fantôme Boo qui permet de voler les objets de vos adversaires et celui de la Plume Acrobate pour des sauts plus haut en arène. A ce propos, et c’est le gros changement de cette version « définitive », c’est la refonte total du mode Bataille qui se déclinent à présent en cinq variantes : la mythique Bataille de ballons, Explosion Bob-Omb, Voleur de Soleils, Chasse aux pièces et Traque sur la Piste. On trouve également huit arènes au lieu des cinq initiales. Il est clair qu’on se retrouve face à une version survitaminée de Mariokart 8 qui ne peut que ravir les adorateurs de cet épisode mais aussi ceux qui découvrent cet épisode pour la toute première fois.
1080p, 60 fps, version mobile : le Mariokart ultime ?
Mais la véritable force de cette version est le fait qu’elle tourne sur Nintendo Switch. Sur le plan de la réalisation, le jeu tourne sans peine en 60 images par seconde et offre des graphismes Full HD en 1080p dans sa configuration TV. En mode portable, cela reste tout aussi satisfaisant en 720p, où l’on profite des magnifiques environnements qui tranchent des versions portables de Mariokart auxquels on avait eu droit jusqu’ici sur DS et 3DS.
On profite également des multiples façons de jouer proposées par le jeu, que ce soit avec deux joy-con séparément ou avec le joy-con hand grip, avec un seul joy-con pour pouvoir jouer à deux, avec la manette pro-controller. Les nouveaux-venus pourront apprécier les joies du gyroscope avec la prise en compte de la détection de mouvement comme sur Mariokart Wii. En fait, il n’y a pas grand chose à reprocher à ce Mariokart 8 Deluxe qui fait tout bien, voire même très bien et le rend toujours aussi fun à plusieurs, en ligne (qui fonctionne bien et qui est gratuit jusqu’en 2018) comme en hors ligne. Un incontournable pour tout amoureux de la franchise dont on regrettera surtout l’absence de véritables surprises pour ceux qui ont longtemps pratiqué la version Wii U, d’autant que le titre est vendu au prix fort en dépit de son âge.
VERDICT
JEU - Mariokart 8 Deluxe SWITCH
Loin d’être un simple portage paresseux voire opportuniste, Mariokart 8 Deluxe bénéficie des trois années de rodage de sa version Wii U pour nous livrer une prestation tout en maestria. Près d’une cinquantaine de circuits pour presque autant de pilotes, des combinaisons de véhicules à l’infini et un mode Bataille revu et corrigé: n’en jetez plus, on est face au Mariokart 8 qui aurait dû sortir dès le départ. Le titre a donc droit à une véritable renaissance sur la console Nintendo Switch qui apporte ce petit plus qu’il manquait à la version Wii U : la convivialité de pouvoir y jouer entre amis n’importe où. Et même s’il faudra attendre le neuvième épisode pour voir de véritables nouveautés, on ne va pas bouder notre plaisir pour le re-découvrir avec gourmandise !
On adore…
- Une réalisation sans faille
- Mariokart en 1080p
- 48 circuits entre inédits et fan-service
- Les Inklings sont dans la place !
- Le retour de la Bataille des ballons
- La version ultime de Mariokart 8
On déteste…
- Ca reste Mariokart 8 finalement
- Pas de nouveaux circuits
- Pratiquement rien à débloquer
- Un remaster HD vendu au prix fort pour ceux qui ont la version Wii U
Test réalisé à partir d’une version dématérialisée