TEST – Killzone : Mercenary PSVita

KIILLZONE : MERCENARY – La disette semble révolue pour la console Playstation Vita : la petite merveille technologique de Sony a soudainement retrouvé un regain d’intérêt chez les développeurs, le constructeur japonais étant bien déterminé à remettre en selle sa console grâce à l’interaction annoncée entre le device et sa nouvelle console de salon PS4. Et avec un peu moins de deux ans d’existence, les titres utilisant pleinement les capacités de la console fleurissent enfin à l’image de cet opus inédit de la franchise à succès Killzone.

killzone : mercenary

Killzone : Mercenary est le second titre Killzone à sortir sur une console portable Sony. Sorti sur PSP, Killzone : Liberation s’était avéré être une excellente surprise en dépit du fait qu’il s’écartait du concept d’origine en adoptant une vision 3D isométrique en lieu et place d’une vue à la première personne. Mélangeant habilement action, stratégie et infiltration, on pouvait regretter qu’une suite dans la même veine n’est pas suivie. Mais peu importe, car Killzone : Mercenary est enfin LE Killzone que tous les joueurs attendaient, un véritable first-person-shooter au sens propre du terme avec tout ce qui a fait l’essence de la série à commencer par la qualité phénoménale de sa réalisation et ses cascades hollywoodiennes.

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C’est au studio Guerilla Games Cambridge Studio qu’a incombé la tâche délicate de retranscrire l’univers de Killzone sur Playstation Vita. Dans un monde de conflits, une lutte sans fin perdurent entre deux factions, les ISA emmenés par leur général Grey et les Helgasts avec à sa tête l’impitoyable colonel Radec. Entre eux coexistent la guilde des mercenaires dont fait part un certain Arran Danner que vous incarnez. Ancien soldat UCA déchû, votre existence se résume à enchaînez des missions à la solde du plus offrants. Peu importe que ce soit pour l’ISA ou pour les Helgasts, cela vous importe peu tant que cela finit en monnaies sonnantes et trébuchantes une fois votre mission achevée.

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On adore…

Il aura fallu attendre presque deux ans avant de pouvoir voir un titre de ce calibre sur Playstation Vita. Mais quel titre ! Tout d’abord, la réalisation de Killzone : Mercenary est à tomber par terre et rivalise sans peine avec celle des opus PS3. Les graphismes époustouflants, le souci du détail apporté et la qualité sans faille de l’animation en souffleront plus d’un. A côté de lui, des titres développés pourtant sur le même support comme Call of Duty : Black Ops Declassified ou Resistance : Burning Skies font figure de portages bâclés de titres PSP tant l’écart en terme de réalisation est saisissant. Bien qu’assez rare, les cinématiques ont, elles aussi, bénéficié d’un soin tout particulier des développeurs, plongeant ainsi immédiatement le joueur au cœur de l’action.

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Autre point réjouissant du titre : sa jouabilité. Non content de nous gratifier d’un moteur graphique performant, le studio anglais a intelligemment utilisé les particularités fonctionnelles de la PSVita. Outre les commandes standards à la plupart des FPS accessibles par les boutons (courir, viser, tierr, s’accroupir, sauter ou recharger), les développeurs ont habilement utilisé l’interface tactile pour les phases en combats rapprochés. Ainsi, lorsque vous êtes proche d’un ennemi, il vous suffit d’appuyer sur le bouton triangle pour déclencher une séquence en slow-motion : le joueur dispose alors de quelques secondes pour exécuter une action en balayant l’écran tactile de son index selon le sens de la flèche affichée.

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Redoutable, la technique s’avère particulièrement efficace lors des phases d’infiltration pour surprendre ses ennemis par l’arrière. Selon les ennemis abordés, l’action peut même donner lieu à des séquences d’interrogatoires musclés vous permettant de soutirer de précieuses archives. Des moments particulièrement jouissifs, il faut bien l’avouer. Le pavé tactile arrière n’a pas non plus été délaissé puisqu’il vous servira à zoomer sur vos ennemis puis à les sniper dès lors que vous serez équipé d’une arme avec lunette de visée : assez difficile à maitriser, cela vous demandera pas mal de pratique avant de pouvoir vous en servir avec précision.

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Enfin, Killzone : Mercenary bénéficie d’un mode multijoueur réussi. Bien que ne proposant que trois modes de jeux assez classiques (en  vs solo, en vs équipe ou en mode drapeau), ils s’avèrent tous particulièrement amusants. Les serveurs étant assez fréquentés en ce moment, on trouve sans mal des parties où s’incruster. Pouvant accueillir jusqu’à 8 joueurs simultanément, chaque partie se déroule rapidement et sans gros accroc notoire, si ce n’est des re-spawn aléatoires pas toujours judicieux par moment et où on se fait massacrer alors qu’on vient à peine de réapparaître sur la map. Au fur et à mesure de vos parties, vous gagnerez en expérience et en grade, vous permettant d’engranger des primes plus importantes et d’accéder ainsi à de nouvelles armes plus redoutables les unes que les autres. L’arsenal se montre d’ailleurs plutôt diversifié avec des boucliers écrans, des modes d’invisibilité ou l’utilisation de drones commandables à distance. De quoi surprendre vos adversaires à tous les niveaux.

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On déteste…

Sous ce flot de louanges sur la qualité de sa réalisation, on en viendrait presque à regretter un mode histoire que j’aurais espéré plus travaillé. Non pas qu’il n’offre pas son lot d’émotions de par les situations diversifiées proposées mais ils n’offrent rien de véritablement nouveau dans le paysage, reprenant les poncifs habituels de sauvetage / protection de zone / escorte déjà vu dans bon nombre de FPS. Si bien qu’on a du mal à s’attacher au rôle du mercenaire. Alors oui, la nouveauté vient que l’on peut pour la première fois incarner un helgast dans la série et combattre les soldats de l’ISA mais c’est à peu de chose près, « kif kif et bourricot ». Rien ne dissocie vraiment le fait que l’on passe d’un camp à l’autre si ce n’est l’apparence des ennemis. J’aurais aimé voir apparaître de nouvelles fonctionnalités ou attaques au corps à corps.

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On pourra également regretter une IA perfectible dans les 3/4 du mode histoire (tout du moins en mode normal) où bien souvent, les attaques au corps-à-corps sont un peu trop efficace et où il suffira de rester planquer pour recharger tranquillement sa vie. La difficulté reposera essentiellement sur les choix stratégique d’armes à se munir puisque chaque échange d’armes vous en coûtera un peu de votre poche chez le marchand d’armes. Enfin, le mode campagne se boucle un peu trop rapidement au bout de 5-6 heures avec des environnements assez semblables et bien souvent cloisonnés comme si on était dans un couloir. Une sensation moins présente sur les maps multijoueurs mais qui sont du coup en trop faible nombre : on devrait voir de toute façon rapidment arriver de nouvelles maps pour pallier à ce léger défaut.

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Encore une fois, le studio Guerilla démontre avec brio sa maitrise des machines de Sony en nous offrant tout simplement le meilleur FPS de la PSVita et même toutes consoles portables confondues. Killzone : Mercenary se montre diablement efficace tant en terme de gameplay que dans sa réalisation époustouflante. Tellement époustouflante qu’on regrettera son contenu un peu rachitique avec un mode solo bien court et sans surprise une fois passée la première demi-heure de découverte et la collection de trophées sous forme de carte sans grand intérêt. On se consolera avec le bon mode multijoueur en ligne (et gratuit !) qui devrait enfin faire le bonheur des fans de FPS, longtemps à la recherche d’un titre nomade  digne de ce nom. Et quand on sait qu’il est proposé sur certains sites marchands à moins de 30€, ça ne se refuse pas !

Killzone : Mercenary est actuellement disponible exclusivement sur console portable Playstation Vita.

Note :

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