StarFox Zéro : Mes premières impressions

A quelques jours de sa sortie, StarFox Zéro se laisse enfin approcher, suffisamment pour vous livrer nos premières impressions à chaud du titre Wii U.

StarFox Zéro

Voilà plus de dix ans qu’on ne l’avait plus vu traîné sur consoles de salon: le renard de l’espace Fox Mc Cloud fera pourtant son retour sur Wii U. Car, si l’on excepte les derniers volets sortis (StarFox Command sur DS et le remastered StarFox 64 3D sur 3DS), le dernier StarFox aperçu était sur Gamecube, était développé par Namco et avait pour nom StarFox : Assault. Depuis, les aventures de nos chevaliers de l’espace n’étaient plus à l’ordre du jour chez Nintendo, ne jugeant même pas nécessaire la sortie d’une version sur Wii. Tout juste, Fox et son équipe avaient le droit à quelques brèves caméos dans la série de jeux de combat Super Smash Bros. De là à dire que la série semblait reléguée aux oubliettes, il n’y avait donc qu’un pas.

StarFox Zéro

Le célèbre quatuor de l’espace enfin de retour sur Wii U !

Et pourtant, rappelez-vous : sur Super NES, la complémentarité entre vue extérieure du Arwing et vue intérieure du cockpit faisait partie intégrante du système de jeu de StarFox. Or, depuis la sortie de la console Wii U, Shigeru Miyamoto cherchait un moyen d’introduire une façon de jouer qui reposerait sur l’alternance entre écran du téléviseur et écran du Gamepad. Au final, StarFox se révélait être la série toute indiquée pour exploiter cette fonctionnalité, aboutissant au développement de Starfox Zéro. Une autre particularité de la série fut aussi respectée : celle qu’un StarFox a toujours été développé conjointement avec un studio tierce. On a ainsi vu défilé Argonaut Software, Rare puis Namco tout au long des épisodes de la série. Pour ce nouveau StarFox, c’est un jeune studio japonais qui a les faveurs de Nintendo depuis un certain Bayonetta 2 : Platinium Games. Depuis cette annonce datant de l’année dernière, on s’interrogeait sur la vision des créateurs du fougueux Metal Gear Rising dans le space opéra poli de Nintendo.

StarFox Zéro

La première chose que j’ai ressentie en prenant en main StarFox Zéro, c’est la volonté de revenir aux sensations du premier épisode. Comme à l’époque, on peut toujours contrôler son Arwing en vue extérieure sur son téléviseur grâce au stick directionnel. Le changement principal est que le joueur dispose désormais de la vue pilote affichée directement sur l’écran du gamepad en permanence. Du coup, la stratégie de l’ensemble du jeu s’en trouve étoffée de par le choix de l’écran à regarder pour réagir au mieux selon la situation. La difficulté repose sur les choix à effectuer en temps réel. L’écran télé offre ainsi une vue d’ensemble permettant d’analyser la situation et de manœuvrer avec précision son véhicule. En complément, l’écran du gamepad renforce l’immersion en mouvement et encourage le joueur à se focaliser sur ses cibles à 360 degrés.

StarFox Zéro

La très aquatique et verdoyante Corneria

Cette jouabilité est loin d’être évidente et même si le premier niveau sur Corneria aide à se familiariser à cette gymnastique du regard, cela demande un certain temps d’adaptation, même après avoir passé plusieurs stages. Car pendant que vous regardez votre écran de Gamepad, des éléments extérieurs à votre champ de vision peuvent apparaître et ne seront visibles que sur le téléviseur. Il est donc indispensable de basculer d’un écran à l’autre au risque de voir sa barre de vie se dilapider à force en se cognant sur tous chaque éléments du décor ou à cause des tirs ennemis. A cette difficulté, il faut ajouter celle de maîtriser les quatre engins: Arwing, Walker, Landmaster et Gyrowing. A voir si à la longue, une fois maîtrisée, cette façon inédite de jouer offre des de réelles perspectives en terme de gameplay.

StarFox Zéro

En terme de réalisation, StarFox Zéro a plutôt fier allure sur Wii U. Plaisante dès le début sur Corneria avec de très jolis effets d’eau et une bonne sensation de vitesse, les environnements sont plutôt fournis, variés et cela devient même magnifique sur Fortuna avec sa végétation hostile et sa faune sauvage grouillante de partout. Certaines planètes transpirent la fameuse « Platinium Games Touch » comme le passage en hyper-vitesse mouvementé dans le secteur très magnétique d’Omega, qui offrira des bons moments de frissons aux hardcore-gamers. Pourtant, prises dans leur globalité, je garde un sentiment mitigé sur les planètes qui m’ont été données de visiter.

StarFox Zéro

La transformation du Walker en Arwing n’est pas sans rappeler du célèbre VF-1 Valkyrie de l’animé Macross

Inégales dans leur intérêt (les phases en Walker ne sont guère excitantes et accusent pas mal de bugs de collisions pour l’heure), leurs graphismes semblent aussi parfois en-deçà des standards tournant sur Wii U, avec des textures un peu fades ou des modélisations 3D simplistes, proche de celles de Lylat Wars 64. Bien que Nintendo assure une animation en 60 images/seconde synchronisée entre le téléviseur et le gamepad, des ralentissements apparaissent lors de déferlements importants de vagues ennemis mêlées à des explosions. La Wii U semble accuser le coup et peine à maintenir le niveau d’animation exigé de façon constante. Rien de bien grave en soit mais cela fait un peu tâche connaissant le niveau de finition habituelle de la firme japonaise. Il faut espérer que ces quelques défauts soient corrigés d’ici la sortie de la version définitive.

StarFox Zéro

La coopération, ça a du bon dans StarFox Zéro !

Il n’empêche que le jeu conserve un charisme authentique. Je suis resté subjugué par les passages marquants emmenées par une bande son tonitruante sans fausse note, avec des thèmes des autres épisodes réarrangés et d’autres totalement inédits. Pour en revenir à la jouabilité « double écran », elle se révèle lors du passage en mode Coopératif. Il est en effet possible d’explorer chaque planète dans ce mode où un joueur se charge de contrôler le véhicule sur le téléviseur (mais a tout de même la possibilité de tirer sur des ennemis) et l’autre de shooter via l’écran du gamepad. Cette façon de jouer renouvelle l’intérêt de cet épisode et s’avère géniale à deux. D’autres bonnes surprises restent à découvrir comme la durée de vie réelle du jeu, bien plus longue qu’elle n’y paraît du fait de routes alternatives cachées comme j’ai pu le découvrir sur la première partie de Corneria. Il faudra donc attendre la sortie du jeu prévu pour ce vendredi 22 avril avant de se prononcer définitivement sur la qualité de ce StarFox Zéro version Wii U. Wait & see.

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