TEST Resident Evil Mercenaries 3DS

Décidément, la console portable 3DS semble bien partie pour accueillir toutes les bonnes vieilles licences qui étaient en perte de vitesse. Pour preuve, Resident Evil débarque sur le support après un passage mitigé sur console HD avec Resident Evil 5.


Il n’y a pas encore si longtemps, on taxait l’éditeur Capcom comme le roi du recyclage. Street Fighter 2 en avait d’ailleurs fais les frais avec ses multiples versions. On pensait cette mauvaise habitude disparue, l’éditeur redorant son blason avec Street Fighter IV. Et bien non, voilà qu’ils nous remettent ça ! Et c’est la série Resident Evil qui en est la victime ! Comme pour préparer le terrain 3DS avant l’arrivée de Resident Evil : Révélations en 2012, Capcom a jugé bon de nous sortir un Resident Evil flanqué d’un Mercenaries. Kezako ?

Il faut remonter à Resident Evil 4 sur Gamecube. Lorsque vous finissiez le jeu, vous débloquiez un mode bonus appelé « The Mercenaries« . Dans ce mode caché, des missions vous étaient proposées, vous invitant à revisiter les lieux clés de l’histoire avec pour but principal d’éliminer le maximum d’ennemi dans un temps limité. Vous aviez alors le choix entre plusieurs personnages comme Leon, Ada et le soldat Hunk. Armes et bonus sont disséminés sur la map. Un bon défouloir en somme lorsqu’on avait terminé en long et en large l’histoire principale. The Mercenaries rencontra un tel succès chez les fans de la série qu’on le retrouvera dans Resident Evil 5, cette fois-ci en mode à part entière: il était alors possible de jouer avec Chris, Sheva, Jill et Wesker.

Resident Evil: Mercenaries 3DS reprend à l’identique le principe de « The Mercenaries » pour en faire un jeu à part entière cette fois-ci sur 3DS. En bref, il s’agit d’une compilation de missions qui reprennent les principaux endroit issus des épisodes Resident Evil 4 et 5. Capcom nous gratifie également de nouveaux personnages que l’on pourra incarner : Chris Redfield, Jill Valentine, Rebecca Chambers, Claire Redfield, Hunk, Jack Krauser, Barry et Wesker. Ce sont donc majoritairement les protagonistes du premier épisode que l’on retrouve ici. Pas de Leon, ni de Ada et encore moins de Sheva. Bref, Capcom joue ici à fond la carte du fan service, d’autant que vous pourrez débloquer un costume alternatif pour chacun d’entre eux. Toujours ça de pris.

Le jeu est découpé en cinq niveaux de difficultés, chacun comprenant quatre stages pour un total de vingt stages. C’est peu et autant le dire tout de suite, on en fait très vite le tour. Chaque stage est en effet délimité, de telles sorte qu’on s’habitue assez rapidement à l’architecture des niveaux. Votre objectif principal sera de tenter d’éliminer soit tous les ennemis du niveau en un minimum de temps, soit de survivre le plus longtemps possible tout en éliminant le plus possibles d’ennemis. Ce Resident Evil: Mercenaries repose exclusivement sur du scoring, rien de plus.

Techniquement, le jeu s’en sort plutôt bien et offre des environnements plutôt fidèles à ceux aperçus dans les versions salons des deux opus. On appréciera notamment le niveau de détail de nos personnages et même de certains ennemis propres à la série comme The Chainsaw issu de Resident Evil 5. Côté maniabilité, on retrouve la jouabilité propre à la série,  calquée sur la dernière itération en date. Grosse nouveauté : il est enfin possible de se déplacer tout en visant son ennemi, en maintenant les boutons R et L simultanément. Le jeu se prend dès lors plus facilement en main et on avance sans trop de difficultés dans les niveaux. J’ai pour ma part noté quelques problèmes de positionnement de caméra durant des parties où vous vous retrouvez rapidement encerclés par des zombies. Enfin, il vous sera possible de jouer les niveaux avec un partenaire, en local ou en ligne.

Malheureusement, de gros points noirs viennent entacher le tableau. Tout d’abord, le jeu propose trop peu de niveaux, d’autant que le challenge n’est pas très relevé. On pourra certes s’amuser à débloquer les bonus de personnalisation de chacun des personnages mais cela ne va pas bien loin. Le mode Duo se montre par ailleurs très simpliste dans les faits et ne propose aucun mode de jeu supplémentaire. Passons sur l’effet 3D sans intérêt ici et la démo de Resident Evil: Révélations vendu comme argument commercial, totalement anecdotique vu son contenu et sa durée. Le pompon revient à l’existence d’une seule sauvegarde sur la cartouche, impossible à effacer par la suite. Autant de points noirs font inexorablement baisser l’intérêt d’un jeu pourtant plutôt fun lorsque l’on sait que cet ex- « Bonus Gamecube » est vendu au prix fort sur 3DS.Aussi plaisant à jouer soit-il, Resident Evil: Mercenaries trouve principalement son intérêt dans sa réalisation et son côté fan service assumé. Pour le reste, on reste sur sa faim. Sa faible durée de vie, le peu de challenges et l’absence de renouvellement dans le plaisir de jeu nuisent à l’envie de se procurer le jeu, sachant qu’il est vendu au prix d’un jeu normal 3DS. Le titre est à réserver exclusivement aux fans assidus de la série, qui devront s’en contenter d’ici la sortie de Resident Evil: Revelations sur la même machine. Pour les autres, mieux vaut garder vos sous.

Resident Evil: Mercenaries est disponible depuis le 1er juillet exclusivement sur console Nintendo 3DS.

Note :

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