CRITIQUE CINE – In the Shadow of the Moon: 40 ans plus tard
|Hier soir, je suis allé assister à la projection du film documentaire américain « In the Shadow of the Moon » sorti en 2007 et réalisé par Ron Howard. Un film que je n’avais pas encore vu jusqu’à hier mais qui était de circonstance puisque l’on fêtait cette semaine les 40 ans où l’Homme aura foulé la surface de la Lune pour la première fois de l’Histoire de l’Humanité.
en toute humilité: entendre de la bouche de Buzz Aldrin (qui a inspiré le personnage de « Buzz l’éclair » dans le film d’animation Toy Story) raconter sur un ton plaisantin que si Neil Armstrong fut le premier à poser un pas sur la Lune, que lui avait été le premier à avoir uriné dessus pour des raisons « physiologiques » est un morceau de choix.
« Dans l’ombre de la lune »: Un film que je conseille donc vivement à tous ne serait-ce que pour ses images d’époque superbement restaurées pour l’occasion, disponible en DVD aux éditions MK2.
Le film fut ensuite suivi d’un débat en présence de chercheurs et spationautes: Mr Jean-Pierre Haigneré (spationaute – ESA / CNES); Mr Francis Rocard (planétologue – CNES); Mr Jacques Arnoux (Astro Physicien – CNES). Durant cette séance de question réponse, plusieurs questions étaient dignes d’intérêt:
- A l’origine, il était prévu d’envoyer jusqu’à vingt missions Apollo: de par les restrictions budgétaires, seules 17 arrivèrent à terme. Il faut savoir que le budget alloué à la NASA à l’époque pour ces missions atteignaient la somme astronomique de 27 millions de $, un budget inégalé encore aujourd’hui puisqu’il n’est que de 16 milliards de $ à l’heure actuelle.
- Les technologies avancées employées à l’époque sont toujours d’actualité encore maintenant comme la pile combustible ou encore la norme qualité. Néanmoins, on constate que depuis cette époque, les technologies d’élaboration d’une
fusée n’ont pas évoluées et ce, pour une raison purement économique: les groupes industriels étant en monopoles et fabricant les composants à petite échelle, les coûts de production restent drastiquement très élevés. De même, le contexte économique et politique n’étant plus le même, il n’y a plus cette émulsion qu’était la course à l’excellence : seule la Chine pourrait avoir un rôle déterminant dans l’histoire de la conquête spatiale dans les années à venir. - Le défi pour les générations actuelles et futures sera donc de tenter de diminuer ces coûts de production, de continuer à développer des technologies peut-être moins sophistiquées mais qui raccourciront les délais de lancement. Ceci permettra de démocratiser le contact de l’Homme avec l’espace. Et ce sera une réalité pas plus tard qu’en 2010 puisque la société emmenée par le milliardaire Richard Branson, Virgin Galactic, lancera sa première navette après six années d’étude et 250 millions de $ de budget.
Finalement, l’aspect le plus important qui doit en ressortir de cette formidable aventure spatiale est la prise de conscience de chacun que nous appartenons au final à une même planète. Une phrase d’une portée immense et qui fait inévitablement prendre conscience des enjeux que sont aujourd’hui la protection de notre environnement, de l’écologie en générale, finalement de notre planète bleue « si ronde, si belle, si fragile »…
« That’s one small step for (a) man, one giant leap for mankind. »
(« C’est un petit pas pour l’homme, mais un bond de géant pour l’humanité. »)
Neil Armstrong