Test – The King of Fighters XV PS5 : le roi est dans l’arène

The King of Fighters XV, le Smash Bros à la sauce SNK, fait son grand retour sur consoles de salon avec sa pléthore de personnages et la ferme intention de faire oublier les imperfections du précédent volet.

Il était une époque où chaque année avait droit à son édition de The King of Fighters. Ce tournoi mondial de combats de rue né de l’esprit de l’éditeur SNK réunissait la crème de la crème des combattants des différentes franchises populaires de la marque. Une idée de génie pour faire (re)découvrir certains titres oubliés comme Ikari Warriors ou Athena, éclipsés par les ténors. Alors qu’il resta longtemps le dernier représentant 2D de l’époque Neo Geo (jusqu’à KOF XIII), c’est avec le KOF XIV que le virage vers la 3D fût pris dans la douleur. C’était en 2016.

Bienvenue au tournoi The King of Fighters

Six ans après, The King of Fighters XV, ou plutôt KOF XV, débarque enfin. Un temps de gestation relativement long que les développeurs ont su mettre à contribution. Objectif avoué : éviter les erreurs de lancement du précédent volet et améliorer les fondations. Et après quelques heures de jeu en main, il faut reconnaître que cet épisode est bien celui de la maturité. Commençons d’emblée par le nombre de combattants disponibles. Elément incontournable de la série, 39 combattants sont prêt à s’engager tout de suite dans le tournoi. Et d’autres débarqueront par la suite en DLC payants pour gonfler les rangs promet l’éditeur SNK. Toujours aussi hétéroclite, le roster combine habitués, revenants et petits nouveaux. Si on retrouvera les incontournables Team Fatal Fury ou Team Ikari Warriors, des teams inédites se sont créées entre anciens comme la Team Sacred Treasure « Kyo – Iori – Shizuru »  ou Team Supoer Heroine « Athena-Mai-Yuri ». Côté nouveaux, on découvre Isla la graffeuse, la très psychique Dolores et Krohnen, un combattant au bras bionique. Organisateur de la précédente édition, le catcheur russe Antonov est désormais engagé lui aussi dans le tournoi aux côtés de Ramon et King of Dinosaurs.

Comme chaque édition, on peut profiter d’un mode Histoire. Sans surprise, les événements se déroulent après le précédent tournoi. Une nouvelle créature maléfique du nom de Verse menace la Terre et s’apprête à faire son apparition durant le tournoi. Si quelques cinématiques en 3D temps réel font avancer le schmilblic, cela reste très chiche. Il y a bien quelques scénettes qui se débloquent suivant les combinaisons de combattants et les illustrations qui concluent le tournoi de chaque team ne brillent pas par leur intérêt. Dommage car le charisme des combattants mériterait un meilleur traitement, avec un univers davantage exploité.

Shatter All Your Expections

Mais venons-en au cœur de ce qui fait un The King of Fighters: sa jouabilité. Au premier abord, j’avoue avoir été un peu déçu, avec des mécanismes similaires à ceux de KOF XIV. Pourtant, peu à peu, les subtilités s’immiscent et rendent les affrontements frénétiques. Le Rush Mode – un répétition de Low Punch qui se conclut par un Climax Super Special Move – illustre ainsi la volonté de l’éditeur d’ouvrir la série à un plus large public. Une entrée en la matière qui motive à intégrer d’autres modes. C’est là qu’entre en jeu le Shatter Strike, une forme de contre puissant. Il a l’avantage de renverser un combat en déstabilisant votre ennemi. Inconvénient: il se déclenche en exécutant un quart de cercle avant en appuyant sur deux boutons simultanément, vous rendant du coup vulnérable.

L’autre nouveau mode, c’est le Max Mode. Activable sur deux niveaux, il renforce l’attaque et la défense de votre combattant. Une logique implacable qui se vérifie dans le feu de l’action. Chaque combat se vit comme une partie d’échecs à mesure que l’on commence à appréhender les modes. Cet aspect tactique le rend jouissif.

Born to be-sport

Comme la plupart des jeux de baston contemporain, l’ADN de ce KOF XV est celui de l’e-sport. Son mode entraînement, hors ligne et en ligne, permet de se perfectionner sur chaque combattant. Critiqué sur KOF XIV, le mode en ligne se montre exemplaire dans KOF XV. Après avoir effectué un test d’évaluation de niveau lors du premier engagement, on se lance très rapidement dans des combats avec classement. La recherche des adversaires peut se faire selon son niveau, sa région et la qualité de connexion de son adversaire. Honnêtement, je n’ai constaté aucune déconnexion accidentelle et mes combats en ligne ne souffraient que rarement de lags. Un bonheur quand on connait le niveau d’exigence du jeu. 

Pour ce qui est de la réalisation, le titre fait amende honorable. En comparaison avec KOF XIV, il n’y a pas photo : les graphismes ont bénéficié d’un travail conséquent pour retranscrire les détails des personnages. Ils dégagent plus de chaleur même s’ils conservent encore un côté trop propre. Les niveaux sont jolis bien que peu marquants : je retiendrai surtout celui en hommage à Metal Slug, réellement remarquable par ses multiples détails.

L’effort a été moins conséquent sur les bonus, dont on retiendra surtout la possibilité de pouvoir débloquer toute la playlist musicale des précédents KOF et même d’autres titres SNK, pour un total de 300 musiques d’accompagnement. A noter tout de même qu’une courte cinématique animée réalisée par Masami Obari (on lui doit la mythique série animée Fatal Fury sortie dans les années 90) est aussi visible.

The King of Fighters XV est actuellement disponible sur PS5, PS4, Xbox Series X et PC.

VERDICT
8/10

JEU - The King of Fighters XV

Le roi KOF est bel et bien de retour avec ce quinzième épisode ! Avec sa réalisation plus ambitieuse, ce nouveau volet entend réconcilier les fans et les joueurs occasionnels. Sa jouabilité dynamique et spectaculaire fait écho à ce qui avait fait le succès de Street Fighter IV en son temps: l’accessibilité de son gameplay et son niveau de progression tactique. Certes, on aurait aimé en voir plus en terme de contenus mais ce KOF XIV 1.5 offre une telle générosité dans son gameplay surtout en ligne, qu’on le lui pardonne au final.

On adore…

  • Enfin un KOF ouvert à tous !
  • Des graphismes retravaillés
  • Des modes en ligne efficaces et sans lags
  • Un roster de base varié

On déteste…

  • Des décors un peu vides et qui manquent de références
  • Le design 3D des personnages encore un peu trop « propre »
  • Le mode Histoire trop léger
  • Un manque de contenus

Test réalisé sur Playstation 5 à partir d’une version dématérialisée envoyée par le distributeur Koch Media France.

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