TEST – Puppeteer PS3 : Une simple histoire de marionnettes

PUPPETEER PS3 – The Last of us, GTA V ou Beyond Two Souls l’ont démontré avec brio : notre bonne vieille console Playstation 3 en a encore sacrément dans le ventre avec pourtant ses sept ans d’âge. Elle continue à surprendre son monde malgré l’arrivée de la nouvelle génération de consoles,  avec des développeurs qui font désormais étalage de leur maîtrise totale de la machine de Sony. Preuve en est aujourd’hui avec le dernier titre signé Sony Japan Studio, Puppeteer.

puppeteer

Tout petit, je me souviens avoir toujours été fasciné par l’univers des marionnettes, ces êtres articulés qui prennent soudainement vie par la main de l’homme. Avec quelques fils invisibles ou en glissant une main, c’est un Pinocchio ou un Guignol qui nous apparaissent comme par magie devant nos yeux ébahis. En un sens, le concepteur de jeu vidéo n’est qu’une forme évoluée du marionnettiste. Il anime à sa manière des êtres virtuels et confie aux joueurs les rennes de puppet master, nous autorisant à faire revêtir les habits d’un chevalier ou d’un aventurier à notre avatar avant de nous conter une histoire. Un rêve d’enfant matérialisé par le jeu vidéo en somme. En ce sens, Puppeteer est la réponse du berger à la bergère : un théâtre de marionnettes qui prend vie par la magie du jeu vidéo…

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Héros malgré lui de Puppeteer, le petit Kutaro (petit, c’est peu de le dire)  est victime du malfaisant Roi-Ours de la Lune, qui prend plaisir à kidnapper des enfants pour les transformer en pantin de bois et leur dévorer la tête. Son objectif : s’emparer du Royaume de la Lune. Pour l’en empêcher, Kutaro va devoir combattre les douze généraux du Roi-Ours qui possède chacun un des fragments du Royaume de la Lune. Ce n’est qu’en les rassemblant tous que Kutaro aura une chance de mettre fin au règne du tyran. Pour l’aider dans sa quête, la fée Yin-Yang et la fée revêche Ezma Potts vont le soutenir en lui montrant la voie grâce aux ciseaux magiques Calibrus !

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Le jeu est réparti en sept chapitres pour autant de thèmes, chacun décomposé en trois actes distincts. Kutaro pourra se servir de Calibrus pour découper tous les éléments sur son passage mais pas seulement : il sera surtout le seul moyen pour lui de pouvoir progresser dans les niveaux. Traverser un fossé en découpant un nuage de fumée, fendre l’espace en découpant les étoiles : autant d’exploits incongrues possibles dans Puippeteer ! En plus des spécificités de Calibrus, Kutaro acquerra des attaques propres comme le lancée de bombe, le bouclier miroir ou le saut renversé du luchador. Tout au long de sa quête, Kutaro sera assisté par Yin-Yang, personnage jouable par un second joueur au Playstation Move. Avec une jouabilité libre rappelant celle de Murphy dans Rayman Legends, Notre fée aura pour mission de dégoter des joyaux bonus pour Kutaro, de libérer des âmes mais aussi dénicher des têtes bonus pour Kutaro : ces têtes aux capacités propres aideront notre héros à prendre l’ascendant sur certains ennemis ou à accéder à des jeux bonus. Une aide indispensable pour qui voudrait tenter de dénicher la centaines de têtes cachées dans le jeu!

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On adore…

Force est de constater que Little Big Planet a grandement inspiré les développeurs japonais de Puppeteer. On retrouve en effet ce côté fantasque de la série phare de Media Molecule dotée d’une mise en scène davantage travaillée, le côté théâtral en plus. Je suis resté admiratif par la narration brillante et la direction artistique du titre, qu’on penserait sorti tout droit de l’esprit de Tim Burton. Les références au Noël de Monsieur Jack sont d’ailleurs légions ici, faisant surgir les personnages issus de multiples contes populaires comme Alice aux Pays des Merveilles de Lewis Caroll ou des croyances mythologiques des quatre coins du monde (le Royaume de Neptune). Immédiatement accessible, Puppeteer prend en main progressivement le joueur, qui assimile sans difficulté au fil des heures les différentes aptitudes de notre petit héros. J’ai été surpris par l’inventivité des situations et la beauté des généraux à combattre. De beau, Puppeteer l’est d’ailleurs à plus d’un titre car on a rarement vu jeu aussi abouti en terme de réalisation. On oserait même employer le superlatif lorsqu’il s’agit d’aborder sa bande son magistrale signé Patrick Doyle, un habitué des ambiances féériques cinématographiques puisqu’on lui doit la bande son du film Harry Potter et la Coupe de Feu. On appréciera la possibilité de parcourir le mode histoire à deux joueurs, la durée de vie conséquente de son mode solo (entre 7-8 heures) grâce à la replay-value des têtes à collectionner.

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On déteste…

Difficile de trouver des défauts à Puppeteer. Volontairement naïve, la direction artistique pourra déplaire à ceux insensibles à cet aspect. Destiné à un très large public, le jeu se montre par moment un peu trop simple dans ses mécaniques : les joueurs aguerris pourront avoir l’impression durant la moitié du jeu d’assister à un tutoriel. Ils ressentiront même une certaine répétitivité dans la façon de combattre les généraux : éviter les projectiles, utiliser Calibrus pour blesser l’ennemi avant de l’achever par une séquence en QTE. Enfin, l’ajout d’un mode multijoueur vs façon Rayman Legends aurait été un plus, d’autant que la multiplicité des têtes à collectionner offrait un large éventail de possibilité.

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A l’inverse de la taille de Kutaro, Puppeteer a décidément tout d’un grand jeu. Grandiose, le titre de Sony Japan Studio est une énorme pinata regorgeant d’idées inventives, de réjouissances ludiques et de multiples mélodies du bonheur. Passé la surprise des ciseaux comme seule arme de notre héros, on s’émerveillera de l’exploitation de celui-ci dans tous les sens du terme, aussi bien dans son utilisation que dans les jeux de mots excellents employés pour la localisation française du jeu. Même votre Playstation Move poussiéreux trouvera ici une noble utilisation. Ce soin apporté à tous les niveaux fait réellement plaisir à voir, avec une Playstation 3 qui ne cesse de nous surprendre de mois en mois. Malheureusement éclipsé par Rayman Legends à sa sortie, Puppeteer est un petit bijou que votre ludothèque se doit absolument de posséder, tout simplement !

Puppeteer est disponible exclusivement sur console Playstation 3.

Note :

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