Test – Driveclub PS4 : six mois après, qu’est-il devenu ?

En un seul volet, Driveclub se sera fait remarqué sur PS4, pour le pire comme pour le meilleur.  Six mois après sa sortie, où en est-il ?

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Annoncé début 2013, en même temps que l’arrivée prochaine de la console Playstation 4 par le constructeur Sony, c’est donc un an et demi plus tard, un 7 octobre 2014 précisément, que le jeu de course « next-gen » Driveclub prend enfin son envol dans les foyers. Et là, c’est la douche froide: les joueurs découvrent un jeu sympa à regarder, doté d’une jouabilité arcade (croisement entre un Motorstorm et et Auto Modellista) mais truffés de défauts: un maniement des véhicules contestable, une cinquantaine d’épreuves pour autant de voitures seulement, des possibilités de personnalisation réduites au minimum syndical, un mode multijoueur en ligne très instable ajouté à l’impossibilité de jouer en privée entre amis. Enfin, ce qui était annoncé comme un argument commercial intéressant pour ceux qui décider de s’abonner au service Playstation Plus sur PS4, le téléchargement gratuit d’une édition PS+ Driveclub, est repoussé à une date de sortie ultérieure. Bref, on a connu mieux en matière de lancement de jeu: malgré ses défauts de réalisation et la pauvreté de son contenu à ses débuts, Motorstorm à son époque avait pour excuse celui d’accompagner le lancement d’une nouvelle console. Et même sur ce point là, Driveclub a raté le coche…

6 mois plus tard…

Nous sommes en mars 2015 et de l’eau a coulé sous les ponts après la sortie de Driveclub. Comme le bon vin, le titre semble s’être bonifié avec le temps. Un fait somme toute assez rare à l’heure où l’on estime encore la durée de vie d’un jeu console après sa sortie à tout au plus deux mois. Il faut dire qu’après le départ raté de son rejeton, Evolution Studio a travaillé d’arrache-pied en intégrant à sa roadmap de véritables améliorations à chaque mise à jour, poussé par les retours permanents des joueurs déçus par le titre au premier abord. A commencer par son prix: de 70€ plein pot, le titre est trouvable désormais à moins de 40 euros dans sa version boite. Un élément pas si anodin (en générale, un jeu console classique voit son prix divisé par deux dans les trois mois après sa sortie) car il permet de mieux faire passer la pilule du coût du Driveclub: Season Pass proposé au prix de 24,99€. Pour ce tarif en effet, le joueur bénéficie de toutes les extensions payantes, des véhicules et circuits, sortant entre octobre 2014 et juillet 2015, soit un total de 38 véhicules et 176 épreuves.

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Sorti du Season Pass, le joueur disposant de la version de base bénéficie tout de même de quelques largesses en matière de contenu à récupérer sans rajouter un rond: à date d’aujourd’hui, ce sont ainsi 16 véhicules, 22 épreuves et 2 packs de personnalisation qui sont offerts au total. Ce qui ramène le jeu à 66 véhicules et 77 épreuves au global. Il y a donc du mieux niveau contenu même si ce n’est pas l’orgie que peuvent proposer d’autres titres du genre (Gran Turismo 5, Forza Horizon 2).

Véhicules Offerts

  • Mercedes-AMG GT S
  • BMW MS, 2013
  • Renault DEZIR Driveclub Edition
  • Mazzanti Evantra
  • Kona Vulcano
  • VUHL 05

Pack Extension Offerts

  • Ignition: Livery Pack – personnalisation des véhicules
  • Photo-Finish: Livery Pack – personnalisation des véhicules
  • Ignition: Expansion Pack – 5 véhicules et 11  épreuves
  • Photo-Finish: Expansion Pack – 5 véhicules et 11 épreuves

Pack Extension Payants

Expansion Pack
  • Redline: Expansion Pack (5,99€): 11 épreuves
  • Apex: Expansion Pack(5,99€)  – 5 véhicules et 11  épreuves
  • Downforce: Expansion Pack (5,99€) –  5 véhicules et 11  épreuves
Tour Pack
  • Elements: Tour Pack (1,99€) –  11 épreuves Tour Solo
  • Sakura: Tour Pack (1,99€) –  11 épreuves Tour Solo
  • Midnight: Tour Pack (1,99€) –  11 épreuves Tour Solo
Livery Pack
  • Redline: Livery Pack (0,75€) – personnalisation des véhicules
  • Elements: Livery Pack (0,75€) – personnalisation des véhicules
  • Apex: Livery Pack (0,75€) – personnalisation des véhicules
  • Sakura: Livery Pack (0,75€) – personnalisation des véhicules
  • Downforce: Livery Pack (0,75€) – personnalisation des véhicules
  • Midnight: Livery Pack (0,75€) – personnalisation des véhicules

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Sur le plan des mises à jour, les premiers acheteurs n’ont pu que contenir leur frustrations face à des serveurs en carton au lancement, incapable de soutenir les parties correctement. Deux mois furent nécessaires pour stabiliser les serveurs: octobre et novembre furent ainsi jalonnés d’une multitude de patchs à ce propos. Ce n’est qu’à partir de la mi-novembre que des ajouts sur les fonctionnalités et le contenu ont commencé à arriver:

  • MAJ 1.07 (18/11/15):  (1.06 GB) Ajouts du Photo Mode et 3 nouveaux circuits en normal et reverse (Yedapalli en Inde, Los Pelambres au Chili et Wester Ross en Ecosse)
  • MAJ 1.08 (08/12/15): 1ère vraie grosse mise à jour (1.4 GB) avec l’ajout de l’évolution des conditions météorologiques en dynamique, 2 nouveaux circuits et autres améliorations sur la jouabilité.
  • MAJ 1.09 (20/12/15): D’une taille de 0,15 GB, elle apporte quelques améliorations des conditions météorologiques et de la stabilité du jeu
  • MAJ 1.10 (19/01/15): Nouvelle TRÈS grosse mise à jour (3.3 GB), celle-ci se concentre sur d’un novueau mode (Contre-la-montre Multi), 5 nouveaux circuits Japon pour un total de 11 variantes, et de nouvelles améliorations sur le gameplay et le mode Photo.
  • MAJ 1.11 (25/02/15): Une mise à jour (0,69 GB) qui bénéficie d’un nouveau mode: Team Time Trial. Deux variantes de circuits Japon et des améliorations du système de jeu.
  • MAJ 1.12 (18/03/15): Améliorations de l’expérience de jeu (nouveau Level 50, Replays sur les Single Events et Tours), des conditions météos (mirages)

Avec déjà plus de 8 GB de mises à jour (!) sur son jeu, Evolution Studio continue pourtant à peaufiner son titre par petites touches mois après mois. D’ailleurs, le studio semble tout déjà déterminé à sortir la version PS+. D’autres nouveautés devraient aussi arriver comme une application mobile Driveclub, l’arrivée d’un mode privé pour le jeu en ligne (très attendu!), des nouveaux rangs et de nouveaux véhicules. Le jeu a comblé une bonne partie de son retard avec le temps et commence à rallier à nouveau les suffrages des joueurs PS4 après les premières désillusions: on peut d’ailleurs s’attendre à ce que le jeu bénéficie d’une nouvelle sortie commerciale en version « édition complète » dans les prochains mois, ce qui se justifierait pleinement.

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Driveclub: le changement, c’est maintenant !

Intrinsèquement, le jeu conserve sa touche arcade de ses débuts: la jouabilité est plutôt accessible même pour le joueur occasionnel à condition de saisir la prise de virages en drift indispensable pour ne pas se retrouver en queue de peloton.  On constate encore des lacunes au niveau de l’IA des concurrents en mode solo, se suivant à la queue-leu-leu laconiquement et sans broncher quand on les dépasse ou qu’on leur fonce dessus. A la façon de Project Gotham Racing et son système de Kudos, les collisions n’influent en rien sur les performances de votre voiture si ce n’est d’un point de vue visuel: votre véhicule ralentira et vous serez sanctionné sur votre chrono. Mais Driveclub offre désormais de belles sensations à pleine vitesse en 1080p, mêmes grisantes, et des moments assez magiques avec ses environnements soignés dans les détails. Les conditions météorologiques changeantes ont par ailleurs. On peut encore regretter le côté un peu trop « désertitude » des circuits, des portions de circuits laissant peu de marge de manœuvre (le syndrome de l’effet couloir en somme) et le manque de richesse côté menus en terme d’options. Driveclub offre par contre une bonne replay-value car on y revient régulièrement pour tenter de battre les temps de ses potes, de débloquer les trophées suivants en tentant de gagner des étoiles avec de meilleurs chronos, etc. A l’opposé des dernières simulations de course automobile vous offrant directement tout sur un plateau d’argent, Driveclub s’apprivoise petit à petit et on l’apprécie avec le temps. Au final, il constitue enfin ce qui se fait de mieux à ce jour sur la console PS4 en matière de course automobile et ce n’est pas si mal.

VERDICT
7/10

JEU : Driveclub PS4

Handicapé par un lancement « foireux », Driveclub a pourtant les raisons de croire en une seconde chance. Après six mois de mises à jour régulières, le titre d’Evolution Studio atteint en effet le niveau attendu pour un titre autrefois catalogué comme « first party ». L’accouchement fût pénible mais il est clair que Driveclub mérite que l’on s’y penche à nouveau. Avec une réalisation plus conforme aux standards imposés par ses concurrents directs, il peut à présent dévoiler ses propres atouts, d’autant que le suivi par ses développeurs est un modèle du genre avec une écoute assidue de la communauté des joueurs. S’il était sorti aujourd’hui en l’état, Driveclub se serait imposé comme l’un des blockbuster en la matière de cette année 2015. Une nouvelle preuve des dérives des pratiques commerciales de sorties anticipées et et des enjeux financiers qui en découlent, bien loin des problématiques des développeurs de ne sortir un jeu que lorsqu’il est considéré comme abouti…

On adore…

  • le dynamisme des courses
  • le soin apporté aux environnements et des circuits, digne des autres productions sur PS4
  • les changements de conditions météorologiques
  • l’investissement d’Evolution Studio pour faire mûrir le titre
  • la jouabilité accessible
  • l’aspect méritoire des entraînements
  • compatible avec le PS Share
  • le prix abordable

On déteste…

  • le côté auto-tamponneuse lors des collisions
  • pas de performance en retrait sur le véhicule en cas d’accident
  • une IA des concurrents encore perfectible
  • de l’asphalt, rien que de l’asphalt…
  • plus de 8 GB de MAJ à se coltiner pour les nouveaux arrivants!
  • une interface des menus un peu pauvre…
  • pas de mode deux joueurs en local

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