TEST – Castlevania : Lords of Shadow – Mirror of Fate 3DS

Castlevania : Lords of Shadow – Mirror of Fate 3DS – Adapter une série aussi marquante que Castlevania en 3D est un sacré challenge. C’est pourtant le défi que s’est juré de relever le studio MercurySteam Entertainment avec la bénédiction de l’éditeur japonais Konami. En vrai fan respectueux de la série, le studio espagnol a donc accouché avec difficulté d’un Lord of Shadow qui avait divisé les critiques à sa sortie.

castlevania : lords of shadow - mirror of fate

Respectant les codes de la série, Lord of Shadow s’était montrait même ambitieux avec d’un côté sa réalisation graphique 3D ambitieuse destiné aux consoles de salons HD et de l’autre un parti pris old school, privilégiant l’ambiance avec ses décors somptueux et des caméras quasi fixes. L’influence trop « God of War » avait néanmoins déplu les fans fervents, préférant retourner à leurs chers épisodes classiques en 2D. C’est ce qu’a sans doute compris MercurySteam lorsqu’on entame ce second volet de la parenthèse Lord of Shadow. Judicieusement intitulé Mirror of Fate (le Miroir de la Destinée), ce nouveau Castlevania se montre encore davantage ambitieux que son prédécesseur, se donnant pour objectif de retracer la tragique destinée de la lignée des Belmont: Gabriel Belmont, celui par qui tout cette tragédie va débuter; Trevor Belmont, fils de Gabriel; Alucard devenu vampire malgré lui; Simon Belmont, le fils de Trevor.

castlevania : lords of shadow - mirror of fate

Nos trois aventuriers ont chacun leurs raisons d’en vouloir au seigneur des vampires et feront usage de leurs armes respectives. LOS:MoF retranscrit parfaitement les différentes caractéristiques de  nos protagonistes, que ce soit dans leur façon de combattre ou dans leur personnalité. Jeune et tête brûlée, Simon sait manier du fouet avec efficacité mais n’a pas encore la maîtrise de ses aînés. Trevor sait faire usage de l’électricité à bon escient et particulièrement rapide. Enfin plus mental, Alucard dispose des capacités de Trevor avec les avantages de l’immortalité comme nager sous l’eau sans respirer, le contrôle des éléments. tour à tour, on suivra la destinée de chaque Belmont, visitant et revisitant chaque recoins du château de Dracula, avec ses morts-vivants, ses gardes squelettes, ses gnomes infâmes. Il faudra aussi faire face à un bestiaire de boss impressionnants comme des golems géants, des créatures malfaisantes usant de leurs charmes ou même des monstres tout droit sortis de vos pires cauchemars.

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Ce qu’il y a de plaisant dans cette suite de Lords of Shadow, c’est bel et bien le parti pris du retour à l’ancienne: une jouabilité en 2D, la montée en puissance de vos personnages et le mode exploratoire qui a fait la renommée de la série. La progression se fait de manière aisée et on acquière au fur et à mesure la pratique des armes récupérées à l’issue d’un combat difficile ou trouvé dans un donjon. Manifestement, les critiques faites sur Lords of Shadow premier du nom ont porté leur fruit ici. La réalisation n’est pas en reste et on ne peut qu’apprécier le travail soigné sur les environnements. Il est juste dommage que le support ne rende pas justice à tout cela. En effet, on distingue clairement l’aliasing autour des personnages et le grain prononcé sur certaines parois du décor donne une impression de bouillie. Quant aux personnages, c’est lors des zooms que l’on tiquera devant la grossièreté de certaines modélisations et des arêtes 3D apparentes. Des ralentissements et quelques bugs de collisions surviennent de temps à autres. A noter également les temps de chargements assez nombreux entre chaque pièce.

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D’autant plus dommage que l’on sent les solides ambitions du studio pour ce titre, comme une envie de se racheter: une durée de vie conséquente (entre 10 à 12 heures de jeu pour boucler l’ensemble les  quatre chapitres à 100%), une architecture des niveaux savamment pensée, des combats de boss mémorables, un bestiaire riche, des séquences cinématiques en cell-shading de bonne facture et une remarquable adaptation en français. Alucard a même droit à des niveaux sympathiques du type puzzle, mais trop peu (deux seulement). On profitera également de la bande son orchestrale réussie et dans la lignée de la série, bien que moins marquante.

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Quand les Belmont (sang)mêlent), ça donne Castlevania : Lords of Shadow – Mirror of Fate, un mélo-drame épique, qui remplit son contrat ou presque. Efficace, le titre se destine avant tout aux nouveaux-venus qui voudraient découvrir la série. Une bonne introduction à la trame des Belmont en somme et qui donne envie de se plonger dans les anciens épisodes 2D. Le titre a le mérite d’être sans doute l’épisode 3D le plus convaincant et ça, c’était loin d’être gagné. On regrettera qu’un jeu de ce calibre ne paraisse pas sur une console de salon en HD pour pouvoir mieux profiter de sa réalisation, la 3DS se montrant trop limitée par l’envergure d’un tel titre: un jour peut-être ?

Castlevania : Lords of Shadow – Mirror of Fate est disponible exclusivement sur console portable Nintendo 3DS et 3DS XL. Les 2000 premiers qui enregistreront leur jeu pourront recevoir grauitement un code pour télécharger le premier Castlevania NES.

Note :

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