TEST – Super Street Fighter IV PS3

Super: adjectif – a le sens de « (qui / ce qui est) » supérieur, au-dessus, qui atteint le plus haut degré de ce que désigne généralement la base. Voilà en une phrase comment on pourrait qualifier le dernier né de Capcom, Super Street Fighter 4…

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lmj ssfiv 13Est-il encore nécessaire de présenter ce qui constitue à ce jour le jeu de combat le plus populaire à l’échelle mondial à ce jour? On retiendra pour l’essentiel le début de la folie Street Fighter avec la sortie du second opus en arcade en mars 1991 puis sur console de salon Super Nintendo l’année qui suivit. Street Fighter aura marqué de sa patte le genre des combats en versus à lui tout seul et fédéré autour de lui des millions de joueurs du monde entier. La recette était simple: rassembler lors d’un tournoi des combattants de toutes origines venant du monde entier, chacun avec leur spécialité et leur raison de combattre. A cette intrigue, il faut surtout rajouter un système de jeu parfait et une jouabilité conçue avec précision, comme une partition musicale.

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I’m a Superstar

Le public ne s’y est pas trompé et vingt ans après, la sauce prend toujours. Plus fort encore: alors que l’on croyait la licence essorée jusqu’à la moelle après dix années de bons et loyaux services, l’éditeur Capcom réussit un véritable tour de force en relançant sa licence phare en 2009 avec un quatrième opus répondant aux espoirs de tout à chacun. Le succès renoué, on se doutait bien qu’après tous ces efforts, l’éditeur ne se gênerait pas pour multiplier les suites, comme à la bonne vieille époque où l’on a vu arriver les Super et autre Turbo X se pointer. C’est donc en toute logique que l’on a vu se profiler sur les plannings des sorties Super Street Fighter IV.

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Play again?

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On prend les mêmes et on recommence, serait-on tenter de dire en lançant la première fois le jeu. Et effectivement, hormis une nouvelle séquence d’introduction de toute beauté et un relooking bien senti de l’interface des menus, l’habitué de Street Fighter IV retrouvera TRES rapidement ses marques. Le mode histoire n’a ainsi subi aucun changement dans son cheminement. Pire : des illustrations ont remplacées les cinématiques animées d’introduction. Néanmoins, on a droit à de nouvelles cinématiques animées en fin de parcours ainsi que de nouvelles entrées pour nos combattants.

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lmj ssfiv 12Retour également des deux stages bonus comme à la bonne vieille époque: le fracassage de voiture et le cassage de tonneaux. Amusant mais plus anecdotique qu’autre chose: pourquoi ne pas avoir créer de nouveux stages bonus plutôt? Pour le reste, c’est kiffe-kiffe: versus, entraînement et défis sont bien là. Exit par contre survival et autre time attack qui resteront sur la case Street Fighter IV. A noter, que contrairement à ce qui s’était passé pour Street Fighter II avec l’arrivée du préfixe Super, l’éditeur n’a pas jugé nécessaire de redessiner les personnages, que ce soit leurs sprites ou leurs portraits illustrés.

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10, ça suffit !

lmj ssfiv 04Mais abordons plutôt les nouveautés qui justifient l’existence même de ce Super. Et elles sont plus nombreuses qu’on ne pourrait le croire. Commençons logiquement par le nombre de personnages qui progresse, avec dix nouveaux combattants de rue. « Nouveaux » est un bien grand mot puisqu’à l’exception de deux personnages, tous sont bien connus des fans de la première heure de la saga. Ainsi, héros de Final Fight, Cody et Guy figurent en vétérans et figuraient même déjà au casting des épisodes Street Fighter Alpha/Zero. De ces épisodes, on retrouve également le déjà transfugé Adon, lui-même repris du tout premier Street Fighter. A leurs côtés, D-Jay et T-Hawk font aussi leur apparition, après avoir déjà connu les joies du Super pour leur première apparition. Le troisième opus de Street Fighter, sans doute le moins populaire et pourtant le plus technique de tous, n’a pas été oublié avec trois dignes représentants: le boxeur anglais Dudley, la judoka Makoto et la ninja Ibuki, toutes deux en provenance direct du Pays du Soleil Levant. Enfin, pour compléter ce tableau idyllique, nous avons donc deux vrais nouveaux visages: la coréenne sulfureuse Juri et le très glissant turc Hakan.

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Here comeS old challengers!

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Pour ce qui est des anciens, ils ont bien tous rempilé, du très populaire Ryu au très bedonnant Rufus. L’oeil non expert ne remarquera d’ailleurs pas les quelques ajustements et autres rééquilibrages subis par ce premier casting mais remarquera plutôt la présence d’un second Ultra Finish Combo alternatif pour chacun des combattants, à choisir en début de match. c’est donc le retour d’un système stratégique éprouvé sur Street Fighter III et c’est une bonne chose! Les combats sont encore plus spectaculaires qu’avant. Bien que le casting soit composé à 95% de personnages connus, l’ensemble a gagné de nouveaux coups et il vous faudra de longues heures d’entrainement avant de parvenir à maîtriser suffisamment un ou des combattants… jusqu’à votre première défaite en ligne!

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A la conquête du monde…

Car, oui, le principal intérêt d’un Street Fighter, c’est sa partie confrontation entre joueurs. Et une fois n’est pas coutume, c’est du côté du jeu en ligne qu’on se tournera. Fini l’interface morne et archaïque de Street Fighter IV: vous avez ici droit à une jolie interface qui nous cache bien des surprises. Tout d’abord un mode tournoi avec classement: plus vous remportez de victoires, plus vous grimpez dans la hiérarchie selon un système de points. Vous aurez de plus la possibilité de créer votre propre tournoi entre amis. Et pour les impatients qui doivent attendre qu’un combat se déroule avant leur tour respectif,  ils pourront à loisir jouer les spectateurs, assister au match en cours ou enregistrer en temps réels les meilleurs moments. Les filtres de recherche ont par ailleurs gagné en pertinence et clarté: je n’ai d’ailleurs rencontré aucun problème de lague durant deux heures de jeu, prouvant que les serveurs tiennent bien le choc.

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SSFIV ou la crème des crèmes

Venons-en au jeu en lui-même: comme je  l’ai dit, le fossé entre SFIV et SSFIV n’est pas des plus flagrants… et pourtant! On a l’impression de redécouvrir le titre, on ressent l’envie d’essayer à nouveau tous ces combattants, nouveaux comme anciens, pour tenter de déceler les infimes changements. On sent que Capcom est habitué à jouer sur la corde sensible du joueur qui sommeille en tout à chacun, et il le fait bien: à peine la galette lancée et c’est le retour des « Pan! dans ta gueule! », « vazy, mange mon shoryuken! » ou encore des « Enfoiré! J’avais pas vu venir ta furie! ». Bref, c’est la renaissance du jeu de combat qui opère à nouveau, qui enflamme les passions et les foyers. Le plaisir est aussi visuel et auditif: la beauté des nouveaux stages, avec une mention spéciale pour celui dans la savane et son éclipse son solaire, et des nouvelles musiques font ainsi honneur  aux supports sur lequel tourne SSFIV

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lmj ssfiv 14Parmi les nouveaux arrivants, j’ai apprécié la
panoplie de coups particulièrement complète de Dudley, le look et les coups terriblement sexy de Juri, la classe et la vitesse d’Ibuki et Guy, le côté bad guy de Cody et j’en passe. Les développeurs ont fait des merveilles et on sent une assez grande homogénéité entre les combattants, suffisamment pour ne pas rester cantonner sur un seul combattant type Ryu/Ken. Malgré tout, vous trouverez encore des afficionados sur le mode en ligne qui ne démordront pas de leur « chou-shouryuken »: ceux-là n’ont sans doute rien compris à l’essence même de Street Fighter qui repose sur le plaisir de la découverte et la recherche du dépassement de soi-même. Maîtriser un personnage est bien mais être capable de jouer avec n’importe quel personnage en étant capable de s’adapter à n’importe quel adversaire, tel est là le challenge!

Le débat existenciel qui planait sur le titre n’a désormais plus lieu d’être: Super Street Fighter IV est un indispenspensable à tous fans de la saga. Même s’il reprend à peu de chose près tous les éléments de l’épisode IV, les nouveautés sont suffisamment convaincantes pour en justifier l’achat: nouveaux personnages, casting conséquent, nouveaux décors, nouvelles musiques, modes de jeu en ligne amélioré, plus spectaculaire. Bref, les dernières réticences qui subsistaient encore sur SSFIV disparaissent ici. Et lorsque l’éditeur Capcom propose le jeu à moitié prix, on ne peut qu’applaudir! Vous n’avez donc plus aucune raison de passer à côté du phénomène du jeu de baston! Street Fighter est mort; vive Street Fighter !

Note :

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Super Street Fighter IV est disponible sur consoles Playstation 3 et Xbox 360. (PEGI 12+)

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