TEST – Retour vers le Futur : le jeu PS3

Retour vers le Futur : sans doute ZE film qui aura marqué mon adolescence ! Je me souviens avoir été captivé par cette version revue et corrigée du célèbre roman de science fiction d’H.G. Wells, La machine à explorer le temps (Time Machine). Quel plaisir d’apprendre qu’un studio s’était lancé dans le pari de réaliser une nouvelle adaptation vidéoludique de la trilogie ! Verdict ?

C’est avec une certaine appréhension que j’ai lancé la galette dans ma console Playstation 3. Avec un titre pareil (Retour vers le Futur : LE JEU), il y avait en effet de quoi. Car les plus anciens d’entre nous ont encore à l’esprit les adaptations assez honteuses des différents volets sur ordinateurs et consoles 8 bits durant les années 80, bien loin de faire honneur au film. C’est donc lesté de ce triste héritage que le studio Telltale Games s’est donné pour ambition de réhabiliter le film chez les gamers en leur proposant une adaptation fidèle à l’esprit de la célèbre trilogie. Un message d’espoir porté par ce studio qui s’est fait du jeu d’aventure point’n & click une véritable spécialité : Monkey Island, Sam & Max et dernièrement Walking Dead.

Telltale Game s’est fait une spécialité de proposer ses titres sous forme découpées, une forme de modèle économique possible grâce à son mode de diffusion dématérialisée. Ce concept leur permet de rentabiliser le titre progressivement tout au long de son développement avant d’envisager une sortie physique. RVLF:LJ ne déroge pas ainsi à la règle et c’est donc après une carrière épisodique sur les plateformes de téléchargement que  nous parvient cette version physique rassemblant les cinq épisodes sur un seul disque.

Back to 20’s

Sans doute pour ne pas raviver les douleurs passées des gamers, Telltale games a ainsi fait le choix de proposer un scénario inédit. L’histoire débute ainsi comme dans le premier volet avec la disparition subite de la fameuse Delorean et du chien Einstein à son bord. L’issue se veut par contre différente, comme s’il s’agissait d’une nouvelle alternative aux aventures de ce bon vieux Marty Mc Fly. Doc disparait en effet de la réalité, laissant son ami Marty en plan. Plus tard, il apprendra que son vieil ami s’est retrouvé impliqué dans une affaire louche de trafique puis mis en prison… durant les années 20 ! Revoici donc notre « voyageur du temps malgré lui » reparti dans une nouvelles aventures pour sauver son ami de son passé funeste. Revenu dans les années 20, il y fera croisera des têtes bien connues comme Miss Strickland, journaliste militante et mère du futur de son bourreau de lycée Gérald Strickland. Il retrouvera également le grand père de son pire ennemi Buford Tannen, son aïeul Arthur McFly, tout aussi empotée que son futur père, et surtout un certain Emmett Brown ! Jeune juriste prometteur, le jeune homme ne laisse rien transparaître du futur scientifique génial que connaîtra plus tard Marty… à son grand désarroi .

Une impression de déjà vu…

Si l’histoire est totalement originale avec un nouveau contexte historique, on retrouve malgré tout la même trame scénaristique dans les grandes lignes que celle des films. Un être cher qui disparait fruit d’un paradoxe temporel provoqué par la machine à voyager dans le temps et revoilà Marty parti pour tenter de réparer les erreurs passées, recroisant les personnages communs à son présent. Un scénario sans surprise donc pour tous les fans de la célèbre saga de Robert Zemeckis. Reste le plaisir de renouer avec tous ces personnages attachants, Doc bénéficiant même du doublage du véritable Christopher Loyd et en bonus, la voix Michael J.Fox lui-même dans l’épisode 5 ! On appréciera également la bande musical inspiré des films. Le jeu se révèle plutôt long et il vous faudra entre 10 et 12 heures pour venir à bout des cinq volets.

Retour vers le passé

Là où le tableau s’assombrit, c’est au niveau de sa réalisation. Soyons honnête: le travail graphique sous forme cartoon n’est pas des plus réussie, voire même de très mauvais goût. Question de goût ou pas, on est plus proche de la caricature que de la ressemblance.  Il faut ajouter que la partie technique n’est pas sans reproche, avec des mouvements de caméras posant souvent soucis, notamment lors des phases de déplacements du personnage où l’on passe d’une scène à l’autre. Ceci occasionne des problème de jouabilité assez frustrant, amplifiées par quelques bugs d’affichages (ex : une bulle de notification qui apparait puis reste figée à l’écran), me laissant interrogatif sur le manque de temps accordé aux tests débug du titre. Regrettable d’autant que le titre a bénéficié d’une adaptation des dialogues en français convenable (avec quelques fautes d’orthographe subsistantes quand même…).

Ce retour dans le présent sonne un peu comme une douche froide pour ceux qui apprécient les films éponymes. Non pas que le jeu soit intrinsèquement mauvais puisqu’il vous invite à prolonger le plaisir avec un nouveau scénario inédit et un véritable travail de fond par Telltale Games pour respecter l’univers et les personnages de la trilogie, mais on ne peut que regretter que tout cela soit desservi par une réalisation médiocre. Pour le coup, le concept de proposer le titre en dématérialisé sous forme d’épisodes est une bonne chose : je ne peux que conseiller aux fans d’essayer par cet intermédiaire le titre pour se faire une opinion tranchée avant tout achat. Pour les autres, reportez-vous sur les autres productions du studio, bien plus réussies.

Retour vers le futur : le jeu est actuellement disponible sur consoles Playstation 3, Wii et PC.

Note :

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