TEST – Resistance: Burning Skies PSVita

Doucement mais sûrement, la Playstation Vita commence à voir débarquer quelques titres dignes du calibre de la console: un moindre mal compte tenu des nombreuses attentes des premiers acquéreurs de la console. Car après un joli panier garni (Uncharted: Golden Abyss, Everybody’s Golf, Motorstorm RC et Wipeout 2048), c’était le calme plat du côté de la ludothèque de la console. C’est donc avec un ouf de soulagement que l’on salue l’arrivée à la rescousse du pompier Riley…

Apparu avec la Playstation 3, la série Resistance demeure une valeur sûre pour Sony puisqu’elle s’est forgée une bonne réputation auprès des amateurs de FPS. Le studio Insomniac Games (Ratchet & Clank) était parvenu à imposer sa série face en dépit de la concurrence féroce pour ses qualités techniques et son ambiance apocalyptique sur fond de lendemain de seconde guerre mondiale. Principalement installée sur PS3, la série avait pourtant déjà fait une incursion du côté des portables avec l’épisode Resistance Retribution sur PSP. Un épisode qui se déroulait en Europe contrairement à Resistance 3 et pris en charge par l’équipe Bend Studio, ceux là-même qui se sont occupés ensuite d’Uncharted PSVita. C’est sans doute la raison pour laquelle l’épisode PS Vita de Resistance fût confié en parallèle à un autre développeur, Nihilistic Studio. N’ayant officié que sur le titre Playstation Move Heroes pour Sony jusqu’ici, difficile de savoir si l’esprit du jeu d’Insomniac Games allait être respecté.

TOUT FEU, TOUT FLAMME

Les scénario de Resistance:Burning Skies se déroule en 1951,  entre les événements relatés dans Resistance : Fall of Man et Resistance 2. Ce volet nous met dans la peau d’un nouveau protagoniste : le pompier Tom Riley. Alors qu’il officiait comme à son habitude à New York, Riley  assiste impuissant à l’invasion des chimères dans la métropole. Sa femme et sa fille en feront les frais et se retrouvent capturées par les envahisseurs. Notre pompier va alors tout faire pour tenter de les tirer des griffes des chimères. Voilà un scénario qui se veut très similaire à l’épisode 3 et on retrouve d’ailleurs également beaucoup de similitudes dans son déroulement. Quelques variantes ont néanmoins été introduites, PS Vita oblige. A commencer par l’utilisation de la hache du pompier qui vous servira à dégager des passages obstrués, une action que l’on pourra réalisé via un raccourci sur l’écran tactile. Cet aspect « touch » a notamment été implémenté pour l’utilisation secondaire des armes (comme le lockage des ennemis) et le lancer des différents projectiles explosifs. Plutôt réussi, cela permet de conserver une certaine réactivité dans vos actions. J’ai par contre regretté que la fonction course se fasse par un double touché au dos: pas toujours très pratique, une alternative via le stick analogique ou par l’appui d’un bouton aurait été la bienvenue. Mis à part ce détail, jamais FPS n’aura été aussi agréable à jouer sur portable grâce aux deux sticks de la console.

NO résistance ?

Autant être franc: le jeu connait pas mal de bugs de collisions et accuse une IA des chimères souvent à la ramasse.  Certes, il reste parmi les FPS les plus beaux sortis sur une console portable mais on est quand même loin de l’extase. Si les environnements sont plutôt soignés notamment (dans les derniers niveaux dans le vaisseau amiral), ils manquent de diversité. D’autant qu’on a la fâcheuse impression d’évoluer dans des longs couloirs sans fins ou des chemins totalement balisés. Les combats contre les boss posent peu de difficultés, à l’inverse des des assauts de chimères « zombies », plus coriaces. Mais au global, je vous conseille d’opter pour le mode difficile d’emblée au risque de voir la fin de l’aventure au bout de 6-7 heures sans trop de « résistance ». La durée de vie du jeu se verra prolonger par son mode en ligne, permettant jusqu’à 8 joueurs de se dézinguer. Sur les six maps disponibles, trois modes de jeu, assez classiques (Death Match, Team DeathMatch et Survival)  seront accessibles: plutôt sympa, il vous offrira de bons moments de rigolades entre amis ou avec d’autres joueurs. Dommage qu’aucune fonctionnalité de chat écrit ou vocal n’ait été implémentée.

Resistance: Burning Skies fait le travail, sans plus. On retrouve l’esprit de la série, pas l’âme. En dépit des couloirs plutôt monotones et des bugs rencontrés (IA, collisions, bande son), on prendra tout de même plaisir à avancer dans le jeu pour en voir le bout, d’autant que le trophée Platine est assez simple à obtenir. La maniabilité est l’un des points forts de ce FPS et on espère que la suite se montrera plus ambitieuse tant d’un point de vue technique qu’au niveau de ses modes de jeu en ligne. Il reste par défaut l’une des références en matière de FPS sur PSVita… jusqu’au prochain Call of Duty annoncé ?

Resistance: Burning Skies est disponible exclusivement sur console Playstation Vita.

Note :

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