Nouvel An Chinois : L’Année du Dragon en jeu vidéo – épisode 2

Poursuivons aujourd’hui notre saga sur les dragons dans les jeux vidéo à l’occasion du nouvel an chinois. Mystique, le dragon est notamment réputé du côté des salles d’arcade : sa grande spécialité est en effet les jeux de combats !

La Fureur du Dragon

Tout a démarré par l’arrivée de deux frères, Billy et Jimmy, bien décidés de sauver Marion, la fiancée de Billy, enlevée par cet enfoiré de Willy qu’ils ne sauveront pas, lui. Prêt à en découdre avec ses hommes de mains, Billy et Jimmy se lancent donc dans la bataille. Véritables experts en arts martiaux et en torgnoles, les deux compères furent surnommés les Double Dragon (Taito – 1987)! Développé par la société japonais Technos, le titre posa d’emblée les bases du beat-them-all coopératif (armes à ramasser, bastonnade entre potes), éléments qui seront repris par les Final Fight et autres Street of Rage plus tard.

Mais comme il faut rendre à César ce qui est à César, celui qui servit de modèle à Billy et Jimmy n’était autre que la personnification du dragon des arts martiaux, Bruce Lee. Pour le coup, on retiendra trois jeux qui lui ont été consacrés. Tout d’abord l’adaptation du film retraçant sa vie, Dragon : l’Histoire de Bruce Lee, sorti sur Super NES (Acclaim – 1995) : il s’agissait d’un versus-fighting en  un contre un mais aussi 1 contre 2 ! Il s’agissait de la seule curiosité du jeu car hormis cela, les graphismes étaient plutôt convenus et les mouvements plutôt pauvres. Sept ans plus tard, Bruce Lee arriva sur Xbox avec le titre évocateur Bruce Lee : Quest of the Dragon (Ronin Tenrtertainement – 2002). Un beat-them-all brouillon et qui était loin de rendre hommage au maître des arts martiaux.

Sorti sur iOS, Bruce Lee Dragon Warrior (Digital Legends / Indiagames – 2010) est quant à lui un véritable jeu de combat 3D bénéficiant d’une jouabilité se rapprochant d’un Tekken. Bénéficiant d’un graphisme particulièrement soigné compte tenu du support, le jeu se montre assez difficile tant dans sa difficulté que dans sa prise en main subtile sur écran tactile.

Comment ne pas évoquer alors le fameux Dragon Punch (ou Shoryûken pour les japonophiles) de nos compères Ryu et Ken de Street Fighter (1989) ? Cette technique de combat devenue légendaire pour les afficionados des versus-fighting représentait le Saint-Graal lors de sa première apparition en salle d’arcade.

C’était à celui qui réussirait à décocher le fameux « droite / bas /diagonale droite-bas + Poing » au bon moment pour exploser son adversaire, déclenchant irrémédiablement le cri de guerre « SHOOORYÛKEN ! » de nos compères. Le prénom Ryu n’avait d’ailleurs pas été choisi au hasard par les développeurs de chez Capcom, puisque son homonyme n’est autre que Ryû ( Dragon en japonais). Au même titre que Long dans Fei Long, autre combattant apparu dans Super Street Fighter II, signifie dragon en chinois.

Le prénom de Ryu est ainsi très prisé parmi les japonais lorsqu’il s’agit de désigner une personne avec un caractère bien trempé, purement masculin et courageux. C’est le cas de Ryu Hayabusa, le fameux Ninja Gaiden (Tecmo – 1988) : le titre original japonais, Ninja Ryûkenden (la Légende de l’épée ninja Dragon), se montre d’ailleurs plus évocateur à ce sujet. On s’aperçoit alors que le terme dragon a tout simplement été enlevé lors de la traduction occidentale du titre. Mélangeant plateforme et combat, Ninja Ryûkenden était un titre incontournable lors de son apparition sur NES puisqu’il mariait avec brio jouabilité exemplaire, musique trépidante et difficulté corsée.

Terminons par l’évocation du terme Dragon dans le titre arcade Ryuuko no Ken (Le poing du dragon et du titre), plus communément connu sous le titre Art of Fighting (SNK – 1992). Le dragon est ici personnifié par Ryo Sakazaki, maître dans l’art karatéka. Son apparence n’est d’ailleurs pas anodine puisqu’il renvoie à celui de Ryu de Street Fighter. En rival de Capcom, SNK ne s’était d’ailleurs pas privé de reprendre les principales techniques de son concurrent (hadoken, shoryuken et coup de pied circulaire), jusqu’aux manipulations mêmes.

Un phénomène récurrent qu’on apercevra également dans le titre World Heroes (ADK-1992) avec d’une part Hanzô qui reproduira la technique du Dragon Punch de manières encore plus visuelle puisque l’on voit carrément un dragon enroulé notre combattant lors de l’enclenchement de la technique et d’autre part Kim Dragon avec son coup de pied Dragon.

La suite… la semaine prochaine ! Stay tuned 🙂

 

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