CRITIQUE DVD – TEKKEN 2 : le film qui ne casse pas des briques

Il y a des suites de films qui n’auraient jamais dû voir le jour, ni même envisagées. Parmi celles-ci, il y a Tekken 2 : le film.

Tekken 2

L’histoire débute avec le réveil d’un homme dans une chambre. Il ne se souvient de rien, ne sait pas où il est et surtout ne sait pas qui il est. Soudain, des soldats solidement armés surgissent de nulle part et tentent de l’éliminer coûte que coûte. Comme poussé par un instinct de survie, notre John Do se révèle être un véritable expert au combat au corps à corps, mettant rapidement hors d’état de nuire ses assaillants.

Tekken 2

Qui suis-je ?

Il parvient à s’enfuir de son enclos mais se fait finalement capturer. Il fait alors la connaissance d’un chef de clan étrange se faisant appeler Le Ministre qui décide de se servir de lui pour exécuter des cibles désignés. Afin de mesurer ses capacités de combats, le Ministre décide de mettre à l’épreuve lors de combats rapprochés le désormais surnommé Mr K. … qui se révélera être le fils du puissant Heihachi Mishima, Kazuya !

Tekken 2

Double coups de pied tendus !

Annoncé comme la suite du premier opus Tekken sorti il y a presque cinq ans, Tekken 2 n’a en réalité que très peu de points communs. Tout le casting en effet a été renouvelé pratiquement, le protagoniste principal Kazuya compris ! En effet, le Kazuya de Tekken 1 était incarné par l’acteur Ian Anthony Dale qui a donc été remplacé par Kane Kosugi qui, soyons honnête, n’a franchement aucune ressemblance avec le Kazuya du jeu vidéo d’origine, si ce n’est ses origines japonaises.

Tekken 2

Le « terrible » Kazuya Mishima

Etrangement, deux acteurs ont pourtant accepter de rempiler dans ce naufrage cinématographique : le charismatique Cari-Hiroyuki Tagawa toujours dans le rôle d’Heihachi, et Gary Daniels dans la peau de Brian Fury. Si Gary a droit à des scènes d’actions où il peut lâcher quelques prises d’art martial, ce n’est pas le cas de Tagawa qui ne fait que quelques apparitions à la toute fin du film, pour donner un semblant de liaison avec le précédent opus.

Tekken 2

« Jun, j’en ai rencontré une autre, désolé »

En dépit de sa médiocrité scénaristique, le premier Tekken avait tout de même tenté de respecter l’esprit du jeu vidéo, à savoir une intrigue tournant autour du tournoi du Poing de Fer. On y retrouvait même les protagonistes du jeu affublés de costumes ressemblants avec plus ou moins de réussite à ceux du jeu, en tout cas l’effort était visible. Dans ce Tekken 2 : la Revanche de Kazuya, tout ceci est balayé.

Tekken 2

Les sœurs Anna et Nina ? Et non, perdu !

Dans ce long métrage qui a tout du film réalisé sur commande pour exploiter la licence de Bandai Namco Games, son réalisateur Wych Kyosayanada ne s’est pas embarrassé de rester fidèle à l’identité visuel du jeu vidéo et s’en est même totalement écarté pour répondre à un cahier des charges budgétaires qu’on devine « très serré ». Résultat : Kazuya ressemble à un Jacky Chan (sans le talent et l’humour de son modèle) qui reproduit sans vergogne les mêmes katas à répétition d’un combat sur l’autre; Bryan Fury se retrouve téléscopé dans l’histoire comme un cheveu sur la soupe; et pour couronner le tout, Heihachi en a même perdu ses cheveux et sa moustache légendaire.

Tekken 2

La seule séquence qui se déroule dans une arène de combat, celle de l’entraînement…

Et si l’on ajoute un scénario soporifique centré principalement sur Kazuya et constitué d’une imbrication de combats sans inspiration, vous comprendrez pourquoi ce Tekken 2 réussit l’exploit de nous faire regretter le pourtant bien médiocre Tekken premier du nom. Mention spéciale pour l’interface du DVD qui trompe le spectateur en faisant croire à un tournoi avec l’ombre d’un Kazuya ressemblant à celui du jeu.

VERDICT
2/10

DVD - TEKKEN 2 : LE FILM

Que les fans du jeu combat ne fassent pas l’erreur une seconde fois : Tekken 2 : la Revanche de Kazuya est une pure arnaque en terme d’adaptation basée sur la licence. Totalement à côté de la plaque niveau scénaristique, on se demande même si le réalisateur connaît l’existence même du jeu vidéo. Ne cherchez aucun lien entre le jeu vidéo et même le premier film Tekken : il n’y en a pratiquement pas. Fans du jeu de combat, passez votre chemin et rallumez votre console: cette pseudo-adaptation fait passer celle de Street Fighter avec JCVD pour un chef d’oeuvre dans son genre. On vous aura prévenu.

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