CRITIQUE CINE – Splice

C’est à l’Elysées Biarritz, dont la salle de projection impressionne par son confort et sa qualité, que nous avons pu assister à la projection de Splice, film sur un sujet actuel et passionnant: les manipulations génétiques.

splice affiche

Avec un budget conséquent de 27 millions de dollars contre 300 000 dollars pour sa précédente production, il aura fallu dix longues années à Vinzenzo Natali (Cube) pour finalement nous pondre ce film qui, dans la lignée d’un Frankenstein, nous interroge sur le rapport entre l’homme et le monstre, et la limite à partir de laquelle l’un devient l’autre. En effet, deux scientifiques, Clive (Adrien Brody) et Elsa (Sarah Polley), réussissent à créer une créature dont les gènes sont d’origine aussi bien humaine qu’animale. Dren, la créature, est d’abord simple sujet d’expérimentation, puis deviendra progressivement l’enfant que le couple n’a jamais eu. Et c’est ce triangle qui fait la force du film.

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Les sentiments développés par chacun des protagonistes évoluent aussi bien en complexité qu’en intensité, de sorte que, malgré l’apparence de Dren, l’on ne peut s’empêcher d’en admirer l’humanité. En effet, un boulot monstre est effectué sur la créature, merveilleusement jouée par Delphine Chaneac, et qui parait tout à fait crédible (du moins jusqu’à la dernière partie du film qui part littéralement en vrille).

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On notera l’effort fait sur l’aspect photographique, splendide et prodigieusement menée par Testuo Nagata, qui donne à ce film une dimension particulière. Après un début intéressant mettant l’accent sur la psychologie des personnages et leurs complexités, et malgré la visée clairement anticipative du film, le scénario déçoit, en devenant notamment celui d’un simple film d’horreur de série Z. Dommage.

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Avec une durée d’1h47 au total, on en viendrait à se demander si  Vinzenzo Natali n’a pas été contraint de boucler le film dans la précipitation par pêcher d’un scénario trop ambitieux. Surtout lorsque l’on connaît les difficultés qu’a rencontré le réalisateur pour mener à bout son film et convaincre des financiers d’investir sur ce projet… Au final, un bon film donc, si l’on en excepte les dix dernières minutes.

Note :

Splice : actuellement dans toutes les salles.

Date de sortie française: le 31 juin 2010.

Site officiel Splice

(Article rédigé par Laurent P. Correction: Trywan)

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